ATF 2024/Développement des transports en Afrique : Des défis à relever, un potentiel indéniable

Experts et politiques ont plaidé pour davantage de ressources financières. (Ph: Dr)
Experts et politiques ont plaidé pour davantage de ressources financières. (Ph: Dr)
Experts et politiques ont plaidé pour davantage de ressources financières. (Ph: Dr)

ATF 2024/Développement des transports en Afrique : Des défis à relever, un potentiel indéniable

Le 18/09/24 à 19:44
modifié 19/09/24 à 10:15
Le premier jour des travaux de la 2e édition du Forum des transports africains (Atf 2024) organisée par le groupe de la Banque africaine de développement (Bad) au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire à Cocody, a permis aux experts d'adresser les défis auxquels fait face le continent. Mais également les leviers dont l’Afrique dispose pour transformer ces obstacles en opportunités.

Une étude de la Commission économique des nations unies pour l’Afrique (Cea) présentée en ouverture des travaux, a montré que si les projections dans le cadre d’un fonctionnement efficient de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) d’ici à 2030, le nombre de camions dans le transport routier sera plus de 1,9 million pour le frêt en vrac contre 1,8 million actuellement.

Au niveau du frêt conteneurisé, ce seront 268 mille camions contre 248 mille actuellement. Concernant le transport ferroviaire, les projections du nombre de wagons indiquent respectivement de près de 133 mille pour les cargaisons en vrac contre un peu plus de 97 mille actuellement, et près de 35 mille pour les cargaisons conteneurisées contre un peu plus de 20 mille actuellement.

Sur le plan maritime et fluvial, les projections de la Cea prévoient en 2030, 212 navires contre 126 actuellement pour les cargaisons en vrac et 14 navires contre 15 actuellement pour les cargaisons conteneurisées. Dans le domaine aérien, l’étude prévoit 243 avions contre 254 actuellement.

Des plaidoyers pour le renforcement des airs, de l’eau, des routes et des rails

Plusieurs personnalités se sont succédé pour interpeller les gouvernements et la Bad à l’effet d’investissement massif et de manière efficiente dans les quatre secteurs du transport. L’économiste et expert du transport ferroviaire, Dr Mabinda Sakanga, a appelé à l’installation d’une industrie des rails propre à l’Afrique. Il a indiqué qu’il est plus judicieux d’investir 100 millions de dollars dans un tel outil que d’importer 400 milliards de dollars d’équipement de l’étranger.

Les secteurs public et privé profitent des travaux pour explorer des opportunités de partenariats porteurs. (Ph: Dr)
Les secteurs public et privé profitent des travaux pour explorer des opportunités de partenariats porteurs. (Ph: Dr)



Abderahmane Berthé, secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa), a souhaité un accès facile des opérateurs transporteurs locaux aux financements et des investissements massifs des pouvoirs publics dans les infrastructures aéroportuaires. Il a aussi dénoncé le déficit de coopération entre les compagnies aériennes avant d’appeler à davantage de collaboration entre elles. Puisque 22 % des Africains continuent de transiter par l’Europe ou le Moyen-Orient pour se déplacer dans le monde, a-t-il relevé.

Quant au Pr Menin Messou, il a fait savoir que le déficit en infrastructures routières du continent est à rechercher du côté de la faible qualité du matériel, du manque d’assainissement et de drainage, de la faiblesse de la surface financière et technique des entreprises, et de l’absence de financements suffisants.

Pour justifier les freins de la navigation maritime et fluviale, Alain Michel Luvambano, secrétaire général de l'Organisation maritime de l'Afrique de l'ouest et du centre (Omaoc), il a pointé du doigt le manque d’infrastructures, les variations du niveau de l’eau, des réseaux mal entretenus et le fonctionnement en isolement des compagnies.



Le 18/09/24 à 19:44
modifié 19/09/24 à 10:15