Lutte contre l’insécurité : La Côte d’Ivoire se dote d’un plan alerte enlèvement

Pour le ministre Vagondo Diomandé, le plan alerte enlèvement témoigne de l’engagement de l’ensemble du gouvernement dans la protection des enfants. (Ph: Dr)
Pour le ministre Vagondo Diomandé, le plan alerte enlèvement témoigne de l’engagement de l’ensemble du gouvernement dans la protection des enfants. (Ph: Dr)
Pour le ministre Vagondo Diomandé, le plan alerte enlèvement témoigne de l’engagement de l’ensemble du gouvernement dans la protection des enfants. (Ph: Dr)

Lutte contre l’insécurité : La Côte d’Ivoire se dote d’un plan alerte enlèvement

Le 21/09/24 à 16:01
modifié 21/09/24 à 16:01
Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité a officiellement présenté, le 20 septembre, à son cabinet, le nouveau dispositif sécuritaire.
Le dispositif sécuritaire ivoirien pour combattre le grand banditisme et la criminalité organisée vient d’ajouter une corde à son arc. Ce, en se dotant d’un plan alerte enlèvement. Sa présentation officielle a eu lieu le vendredi 20 septembre 2024, au cabinet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.

Des explications des spécialistes, il ressort que ce plan est un système national d’alerte permettant la diffusion sur l’ensemble du territoire d’un message pour signaler l’enlèvement d’un enfant.

Dans la pratique, ce nouveau dispositif prend en compte les témoignages des populations, afin de collecter le plus grand nombre d’informations relatives à l’enlèvement présumé. Toutefois, son déclenchement est soumis à des conditions. Lesquelles mettent en lumière 4 critères cumulatifs. Il faut que la victime soit mineure, que l’enlèvement soit avéré, que la vie ou l’intégrité physique de la victime soit en danger.

À ceux-là s’ajoutent les renseignements dont disposent les enquêteurs et qui, une fois diffusés, peuvent permettre à la population d’apporter plus d’informations. Pendant cette phase, les forces de sécurité chargées de l’enquête accentueront la communication pour informer l’opinion sur l’évolution de l’enquête.

Autre chose, l’alerte enlèvement prend fin dès la découverte de la victime ou au cours de la procédure sur décision du procureur de la République. Aussi, si aucun témoignage n’est recueilli 24 h après le déclenchement, l’alerte peut prendre fin. Il faut noter que ce plan concerne les mineurs.

Se félicitant de ce que le Côte d’Ivoire soit le premier pays africain à mettre en œuvre le plan alerte enlèvement, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, a exprimé sa gratitude à la France, pour son partenariat technique, depuis la mise en place du projet en 2021. Et de rappeler que la convention d’adoption de ce dispositif sécuritaire a été signée, le 26 avril 2022, par 7 ministres.

Il s’agit du ministre d’État, ministre de la Défense, et des ministres de la Justice; des Eaux et Forêts; de la Communication; des Transports; de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et celui de l’Intérieur et de la Sécurité.

« Cette convention témoigne de l’engagement collectif de l’ensemble du gouvernement dans la protection de nos enfants. Le plan alerte enlèvement, en plus de garantir une meilleure protection de nos enfants, renforcera la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme. Il constitue un mécanisme de sécurité novateur et indispensable pour notre pays », a confié le ministre Vagondo Diomandé.

Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, par la voix de son adjoint, Alexandre Koné, appelle à une synergie d’actions face au phénomène d’enlèvement d’enfants.

Pour lui, le plan alerte est une réponse nécessaire, efficace et proactive à ce type de crime. « Elle contribue non seulement à la sécurité immédiate et à la protection des enfants, mais favorise également un climat de vigilance au sein de la société », a indiqué le magistrat.

Les témoins d’enlèvement peuvent joindre les forces de sécurité aux numéros suivants : 100 ou 01 70 90 06 00.


Le 21/09/24 à 16:01
modifié 21/09/24 à 16:01