JNCC 2024: Le ministre d’Etat Adjoumani interpelle les partenaires industriels sur leurs engagements vis-à-vis des producteurs

Le ministre d'Etat Kobenan Kouassi Adjoumani à l'ouverture de la 9e édition  des Journées nationales du cacao et du chocolat. (Ph: Dr)
Le ministre d'Etat Kobenan Kouassi Adjoumani à l'ouverture de la 9e édition des Journées nationales du cacao et du chocolat. (Ph: Dr)
Le ministre d'Etat Kobenan Kouassi Adjoumani à l'ouverture de la 9e édition des Journées nationales du cacao et du chocolat. (Ph: Dr)

JNCC 2024: Le ministre d’Etat Adjoumani interpelle les partenaires industriels sur leurs engagements vis-à-vis des producteurs

Le 29/09/24 à 12:18
modifié 29/09/24 à 12:41
Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a, au nom du Président de la République, Alassane Ouattara, interpellé les partenaires industriels de la chaîne de valeur du cacao sur le respect des engagements pris pour valoriser le métier de producteur et maintenir son attrait pour les générations futures. Parce que « pas de producteurs, pas de cacao ! », comme le stipule le thème très évocateur de la 9e édition des Journées nationales du cacao et du chocolat qui s’est ouverte le 28 septembre 2024, au pars des expositions de Port-Bouët.

« Je voudrais ici interpeler nos partenaires industriels de la chaîne de valeur du cacao au respect des engagements pris pour valoriser le métier de producteur de cacao et maintenir son attrait pour les générations futures », a déclaré le ministre d’Etat.

D’entrée, le membre du gouvernent représentant le vice-Président Koné Tiémoko Meyliet et le Premier ministre Beugré Mambé, a souligné que l’amélioration continue des conditions de vie des producteurs et de leurs familles est, pour le Président Alassane Ouattara, une priorité absolue. D’où la réforme de la filière café-cacao entreprise avec pour objectifs majeurs, premièrement, d’améliorer, stabiliser et garantir aux producteurs un prix rémunérateur bord-champ du kilogramme de cacao, et deuxièmement, d’améliorer les conditions de vie et de travail des producteurs.

Cette réforme, s’est réjoui Kouassi Adjoumani, a permis de distribuer environ 22 000 milliards de F Cfa aux producteurs durant ces 12 années post-réforme. Elle a aussi permis au Conseil du Café-Cacao d’investir plus de 331 milliards dans la réhabilitation de pistes agricoles, la réalisation d’infrastructures sanitaires, éducatives, sécuritaires, de l’hydraulique villageoise et de l’électrification rurale.

Le ministre d'Etat a ouvert les Journées nationales du cacao et du chocolat en coupant le ruban. (Ph: Dr)
Le ministre d'Etat a ouvert les Journées nationales du cacao et du chocolat en coupant le ruban. (Ph: Dr)



Fort de ces avancées appréciables, le ministre pense qu’il est crucial de garantir un revenu décent aux producteurs de cacao. Car on ne saurait parler de durabilité du cacao sans un niveau de revenu permettant, à la fois, au producteur de maintenir productif son appareil de production et de vivre dignement de son travail.

« C’est dans ce sens que le Chef de l’Etat a pris l’engagement, en lien avec son homologue du Ghana, dans le cadre de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire–Ghana, de créer une organisation forte pour influer sur le négoce mondial du cacao. Les acquis encore fragiles de cette Initiative sont très encourageants. L’entrée en vigueur du Différentiel de revenu décent (Drd), représentant une prime complémentaire de 400 dollars, soit 200 000 F Cfa au prix bord-champ sur la tonne de cacao vendue, a permis de verser aux producteurs plus de 2400 millions dollars, soit 1600 milliards de F Cfa sur les trois campagnes de mise en œuvre », a précisé le ministre d’Etat. Qui n’a pas manqué de relever qu’il est de plus en plus difficile de produire le cacao dans les conditions actuelles marquées par le dérèglement climatique, en lien avec la forte déforestation.

« Nous ne pouvons plus continuer ainsi, à produire du cacao au détriment de la forêt. Cela est un engagement fort du Chef de l’Etat et notre pays s’engage à restaurer 3 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030 », a-t-il promis.

C’est pourquoi, note-t-il, le Conseil du café-cacao s’est engagé à transformer l’ensemble du verger cacaoyer en système agroforestier. M. Adjoumani a insisté qu’il faut donner plus de valeur ajoutée à notre cacao pour accroître la part de revenus tirés de la chaîne de valeur qui est en deçà de 6% actuellement. C’est à juste titre qu’il a salué le système national de traçabilité du cacao, pilotée par le Conseil du Café-Cacao, qui garantit l’accès du cacao ivoirien au marché européen qui vient d’adopter des dispositions contraignantes à l’entrée sur son marché.

« Dans cette dynamique, le Chef de l’Etat procédera très prochainement à PK 24, à l’inauguration d’une usine de broyage de fèves de cacao d’une capacité de 50 000 tonnes par an ; avec la possibilité de doubler cette capacité dans un délai relativement court », a conclu le ministre d'Etat.

L’un des temps forts de la cérémonie d’ouverture est sans doute les prix offerts aux meilleurs producteurs qui sont repartis avec des camions de 5t, des tricycles et d’importants lots de matériel agricole.



Le 29/09/24 à 12:18
modifié 29/09/24 à 12:41