Sommet de Nairobi/Taxation souhaitée des produits du tabac: La nécessité d’une communication adaptée

Cynthia Coco, régisseur de recettes et d’avances auprès du Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions. (Ph: F. EHOUMAN)
Cynthia Coco, régisseur de recettes et d’avances auprès du Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions. (Ph: F. EHOUMAN)
Cynthia Coco, régisseur de recettes et d’avances auprès du Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions. (Ph: F. EHOUMAN)

Sommet de Nairobi/Taxation souhaitée des produits du tabac: La nécessité d’une communication adaptée

En 2005, l’on estimait à 28 milliards de F Cfa la prise en charge publique des maladies liées au tabagisme en Côte d’Ivoire, entre autres, les cancers, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires. Cette année, ce montant, selon plusieurs sources, est estimé à plus de 50 milliards de F Cfa. Si la sensibilisation ne parvient pas à changer la situation, il faut toucher au portefeuille des consommateurs pour les sauver.

« En matière de santé, la prévention est toujours mieux que l’approche curative. L’augmentation des taxes se présente comme une mesure préventive dans notre lutte contre l’épidémie de tabagisme. Décourager les jeunes à fumer évitera à notre pays de dépenser toutes les dizaines de milliards qu’il consacre chaque année à la prise en charge des maladies non transmissibles dont, on le sait, la plupart est causée par le tabac », explique Cynthia Coco, régisseur de recettes et d’avances auprès du Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions (Pnlta).

Si elle appelle donc de tous ses vœux l’augmentation des taxes, elle suggère néanmoins que les choses se fassent avec une communication adaptée. « Il faut expliquer suffisamment le bien-fondé de cette mesure si elle est adoptée. Il faudra expliquer qu’elle ne vise pas le renflouement des caisses de l’Etat, mais plutôt de décourager la consommation du tabac. Si l’objectif est bien expliqué, je crois que les consommateurs comprendront et vont adhérer parce qu’ils sauront que le but ultime est de les sauver », dit-elle, convaincue.

Envoyé spécial à Nairobi (Kenya)