La 21e campagne de reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (Ida 21) s’est tenue, les 9 et 10 octobre, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire à Cocody. Organisée par le Groupe de la Banque mondiale, l’Organisation global citizen et le Fonds Bridgewater associates, cette rencontre a été essentiellement marquée par des discussions, des séances de réflexions et autres sessions d’échanges entre les participants venus des 4 coins du monde. Au nombre desquels des Chefs d’État, des dirigeants d’organisations internationales et des experts en politique de développement.

Cette 21e campagne avait pour thème : « Mettre fin à la pauvreté sur une planète viable : avoir un impact avec urgence et ambition ». Elle a pour objectif de mobiliser au moins 120 milliards de dollars US, soit 71  460 milliards de F Cfa, en décembre 2024, lors du sommet de Séoul, afin de soutenir le développement des pays les plus pauvres, dont une grande partie sont en Afrique.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Président de la République, Alassane Ouattara. Qui avait, à ses côtés, plusieurs personnalités, dont trois Chefs d’État, à savoir le Président de la République Islamique de Mauritanie, Mohammed Ould Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine, le Président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio et celui de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. Ainsi que le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, les Premiers ministres, Robert Beugré Mambé de Côte d'Ivoire et Victoire Tomegah Dogbé de Togo.

Le Chef de l’État ivoirien a saisi l’occasion pour lancer un appel pressant au secteur privé et aux organisations de la société civile pour une mobilisation de ressources conséquentes, en vue d’aider l’Afrique à faire face aux défis qui sont les siens, afin de réduire la pauvreté et les inégalités.

En effet, a-t-il rappelé, lors du sommet de Nairobi tenu, le 29 avril 2024, les États africains ont examiné les priorités en matière de développement. Notamment celles liées au renforcement des ressources humaines, à la création d’emplois, à l’énergie, au numérique, au renforcement de la résilience face au climat, à la fragilité, à la modernisation de l’agriculture et au développement des chaînes de valeur. « Le sommet de Nairobi a également recommandé de bâtir une alliance continentale pour la reconstitution de l’Ida 21 à hauteur de 120 milliards de dollars », a-t-il souligné. Ajoutant que l’Ida 21 doit apporter une réponse satisfaisante aux difficultés de financement que les crises et les tensions, dans le monde, imposent à l’Afrique. « Au regard de l’immensité des besoins et compte tenu de l’importance des ressources de l’Ida pour le financement des projets et des programmes de développement en Afrique, nous voulons, pour la deuxième fois, une reconstitution inédite des ressources de l’Ida », a-t-il insisté. Le Président ivoirien a aussi rappelé que l’Ida 20 a enregistré la plus grande reconstitution de ressources jamais opérée par l’Ida, avec une mobilisation record de 93 milliards de dollars. Soit 55 474, 5 milliards de F Cfa. Ces ressources, dira-t-il, ont permis aux pays à faibles revenus de faire face, notamment à la crise de Covid-19 et de financer les actions de développement et de lutte contre la pauvreté. La Côte d’Ivoire en a largement bénéficié.

« Au moment où nous préparons la 21e reconstitution de l’Ida, l’environnement international est marqué par de nombreuses crises, avec des effets négatifs sur nos économies. Ces chocs exogènes fragilisent les économies africaines et rendent difficiles l’accès de ces États aux financements. Surtout pour les nations les plus fragiles. C’est pourquoi, je m’engage à nouveau, avec plusieurs autres Chefs d’État, à plaider pour la 21e reconstitution des ressources de l’Ida », a poursuivi Alassane Ouattara.