Arts visuels : Cinq peintres dévoilent leur « 6e sens »
Si Adjoua, la seule femme parmi ces talentueux artistes, se plait à jeter la lumière sur Abidjan « by night », avec tout ce que la capitale économique ivoirienne renferme comme mystère, Japhet, lui, aborde la thématique de l’hybridité culturelle. S’inspirant de l’art sculptural de son grand-père et de street art dont il est un as. Les tableaux de ce dernier, peints sur du tissu jeans, encadrés au samin, dans une dimension 150 x 150 en imposent à la vue. Et les nombreux férus d’arts venus s’épancher ont pu apprécier le jouvenceau de la vingtaine à peine passée.
« Ma génération a tendance à perdre son identité, en ayant comme repère la culture occidentale. Pourtant la culture de l’Occident n’est pas le baromètre par rapport auquel nous devons nous référer. Certes, la mixité de culture nous ouvre sur le monde mais cela ne signifie pas que nous devons abandonner notre culture. Il y a tout dans notre civilisation », a expliqué le jeune homme.
Yapaut, lui, questionne le développement durable, en peignant les façades urbaines. Il interpelle la société sur la gestion des déchets, le réchauffement climatique à travers l’utilisation des débris et copeaux de bois récupérés des décombres des déguerpissements, ainsi que des morceaux de papier usagés.
Olga Djadji, la présidente de la Fondation Bjkd, invite les populations à venir découvrir toutes ces œuvres qui trônent sur les cimaises de "Pièce Unique".
Firmin NDri Bonfils