Un atelier de formation, organisé le 11 octobre 2024, à Cocody, a permis aux femmes du Compendium des compétences féminines de Côte d'Ivoire (Cocofci) de mieux comprendre les phénomènes pluvieux à Abidjan et de se familiariser avec la web application Babi Pluie.

Cet événement, initié par la Chaire Unesco « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » (Cuefpod), en collaboration avec HydroSciences Montpellier et l'Institut de recherche et de développement (Ird), avait pour objectif d’instruire une soixantaine de participantes sur les origines des changements climatiques, notamment les pluies diluviennes et les moyens de les anticiper.

Dr Modeste Kacou, expert-enseignant, a souligné l’importance pour les femmes de savoir interpréter les informations météorologiques afin de minimiser les impacts de ces événements sur leur quotidien, en particulier pour les déplacements urbains. « Depuis les années 1970, la température mondiale ne cesse d’augmenter, entraînant des perturbations climatiques de plus en plus intenses. Les inondations à Abidjan en sont un exemple et il est impératif d’adapter nos habitudes face à ces réalités », a-t-il expliqué.

L’application Babi Pluie, développée par la Sodexam et la protection civile, se révèle comme un outil indispensable pour suivre en temps réel l’évolution des précipitations. En recueillant et affichant des données précises sur les dernières 30 minutes jusqu'aux prévisions des 72 prochaines heures, cette plateforme permet d’anticiper les problèmes liés aux intempéries. Dr Kacou a insisté sur l’utilisation quotidienne de cet outil pour mieux planifier les déplacements et les activités, et ainsi éviter les dangers liés aux pluies soudaines.

Cet atelier a également permis aux participantes de mieux saisir les conséquences des activités humaines sur le climat et la nécessité de prendre des initiatives, tant à l'échelle individuelle que collective. « Chaque geste compte pour contribuer à la réduction des risques climatiques. L’utilisation de Babi Pluie permet non seulement d’assurer la sécurité de nos familles, mais aussi de nous engager activement dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques », a conclu Dr Kacou.