Harcèlement sexuel : Une cliente et son marabout devant les tribunaux d’Abidjan

une jeune fille chez un marabout. (DR)
une jeune fille chez un marabout. (DR)
une jeune fille chez un marabout. (DR)

Harcèlement sexuel : Une cliente et son marabout devant les tribunaux d’Abidjan

Le 16/10/24 à 07:39
modifié 16/10/24 à 08:26
Belle de figure avec des rondeurs d’une femme africaine et un teint clair, Sali une jeune fille d’une vingtaine d’année était devant le tribunal d’Abidjan-Plateau, le 15 octobre 2024. Elle y était pour pointer du doigt son marabout Karamoko, père de cinq (5) enfants et âgé de quarante et un (41) an. Selon la victime, ce dernier l’harcelle sexuellement et moralement depuis un moment.

« Monsieur le Juge, M.Karamoko m’a fait savoir que je suis en danger et que quelque chose de grave m’arriverait bientôt. Prise de peur, je lui ai demandé d’annuler cette mauvaise chose, c’est ainsi qu’il m’a demandé de payer la somme de quinze (15) mille pour qu’il fasse le travail afin de m’éviter le mauvais sort. », a-t-elle laissé entendre devant l’assemblée. Poursuivant, elle a également soutenu que le marabout lui a demandé de coucher avec elle pour que le processus qu’il a entamé, soit une reussite. « Il dit également qu’il doit frotter sur tout mon corps une potion mélangée à du beurre de karité...j’ai refusé toute ces choses », a-t-elle laissé entendre.

Depuis lors, il la menace de gâcher sa vie et d’invoquer sur elle le mauvais sort et qu’elle ne s’en sortirait jamais. Effrayée Sali a informé son aîné qui est allé menacer Karamoko le marabout. En retour, le marabout s’est rendu chez sa cliente pour lui faire des histoires. C’est donc à la suite des histoires que Sali a décidé de le traduire devant les tribunaux d’Abidjan. Détenu depuis le 8 octobre 2024, pour harcèlement sexuel et moral, Karamoko a donné sa version des faits.

Il soutient que la jeune Sali, habitant le même quartier que lui, s’est rendue à son cabinet pour lui fait savoir qu’elle souffrait de fibrome et de maux de ventre. C’est ainsi qu’il lui a préparé un médicament traditionnel qui coûte quinze mille francs CFA. Selon lui, sa cliente n'a pas tout payé son argent et en plus, elle a envoyé son aîné le menacer, c’est pourquoi, il s’est rendu chez elle pour lui faire des histoires. "Je suis un homme marié, et j'aime ma femme, je ne lui ai jamais demandé de coucher avec moi", s'est-il defendu. Après avoir écouté la plaignante et l’accusé, le juge a renvoyé l’affaire au vendredi 18 octobre 2024 pour comparution des témoins. Affaire à suivre...


Le 16/10/24 à 07:39
modifié 16/10/24 à 08:26