Une quarantaine de spécialistes de l’éducation nationale et de partenaires financiers et techniques sont en conclave à Grand-Bassam, pour réfléchir sur la politique Genre du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (Mena) pour les trois années à venir. Ouvert le 15 octobre 2024, dans un complexe hôtelier de la ville balnéaire, ce séminaire qui s’achève le 18 octobre, est mis en œuvre par la Direction de l’égalité et de l’équité du genre (Deeg) dudit ministère.

Cet atelier s’inscrit dans la dynamique de la mise en œuvre du projet « Compact » du Millennium challenge corporation (Mcc). En effet, le plan quinquennal 2020-2024 relativement au Mcc arrivant à terme cette fin d’année, il convient de faire le point de la mise en œuvre de ce plan, d’en tirer les leçons et reconduire les segments moins bien exploités en vue d’atteindre les objectifs y afférant. L’objectif principal, expliquent les organisateurs, est d’élaborer le prochain plan triennal de la politique Genre du Mena en définissant les axes stratégiques, les objectifs à atteindre, les activités à mettre en œuvre pour continuer à réduire les disparités entre les sexes dans le secteur de l’éducation ainsi que la budgétisation de ces activités. « Nous avons déjà traversé le plan quinquennal, il s’agit pour nous de faire la feuille de route pour les trois années à venir. Cela signifie que nous devons répertorier de façon consensuelle les actions à mener dans la vision de la politique Genre du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. Cela implique toutes les directions du Mena et tous nos partenaires techniques et financiers », a clarifié l’inspecteur général, secrétaire général de l’Inspection générale du Mena, Mabintou Diomandé, sous l’autorité de qui les travaux ont débuté.

Dr Georgette Brou, directrice de l’égalité et de l’équité du Genre du Mena, a, elle, indiqué que l’exercice va consister à donner l’égalité de chance aux filles et aux garçons quant à leurs droits, à travers des propositions d’activités concrètes au ministre. Quand l’approche genre n’est pas intégrée dans les pratiques, les pesanteurs socio culturelles désavantagent les filles. Dans certaines localités, les parents préfèrent envoyer le petit à la pêche plutôt que de le scolariser. Nous mettrons l’accent sur la petite fille ou le petit garçon en fonction des réalités

Pendant donc trois jours, ces experts vont travailler en atelier et en plénière pour sortir une feuille de route qui va favoriser l’inclusion dans l’éducation nationale en Côte d’Ivoire.