Homicide involontaire : 2 mécaniciens trouvent la mort en déchargeant un conteneur à la Riviera

Les victimes coincées dans le conteneur sont mortes par asphyxie. (Ph: Dr)
Les victimes coincées dans le conteneur sont mortes par asphyxie. (Ph: Dr)
Les victimes coincées dans le conteneur sont mortes par asphyxie. (Ph: Dr)

Homicide involontaire : 2 mécaniciens trouvent la mort en déchargeant un conteneur à la Riviera

Le 21/10/24 à 11:04
modifié 21/10/24 à 14:42
Amadou et Fabrice deux apprentis mécaniciens ont trouvé la mort en voulant aider à décharger un conteneur non loin de leur garage à Abidjan-Cocody. Les faits.

M. Ouédraogo, âgé de 44 ans, est conducteur de gros camion. Il a été copté par M. Amos, un Français de 31 ans, pour transporter son conteneur jusqu’à son lieu de travail. Une fois arrivé, M. Ouédraogo a essayé de décharger le conteneur, mais n’a pu le faire en raison du contenu. Le conteneur était chargé de blocs de vitre trop lourds.

Le conducteur fait appel à deux apprentis du garage voisin à la demande de M. Amos, le propriétaire du conteneur et patron d’entreprise. Qui promet de payer la somme de 10 000 F Cfa à chacun des mécaniciens y compris le conducteur. Content de voir son argent augmenter, M. Ouedraogo coupe rapidement les attaches qui maintiennent les blocs de vitre. Amadou et Fabrice soulèvent une des barres de vitre, mais n’iront pas loin. La barre de vitre est trop lourde pour être soulevée par des hommes. Elle tombe sur les deux collègues mécaniciens qui restent coincés dans le conteneur. Jusqu’à ce que la mort s’ensuive.

Selon le procès verbal lu à l’audience, un témoin des faits a révélé que M. Amos avait refusé que l’on casse la vitre afin de sauver les victimes, mais le patron aurait refusé. Pis, il est rentré chez lui sans trouver de solution à ce problème.

À la barre, M. Amos a démenti toutes ces informations. Il a soutenu avoir porté assistance à ces personnes en danger. Malheureusement, ces derniers n’ont pas survécu.

Devant le tribunal, l’avocat des victimes a demandé la clémence pour les accusés. Les parents des victimes ont soutenu avoir été assistés jusqu’à l’inhumation des morts par la famille de M. Amos. MM. Amos et Ouédraogo ont été condamnés à 12 mois de prison avec sursis pour négligence, non-respect du règlement de travail...

À l’audience le 18 octobre 2024, l’on pouvait lire sur le visage des parents des accusés la désolation et la tristesse de savoir que les victimes sont passées de vie à trépas par la faute de leurs proches.


Le 21/10/24 à 11:04
modifié 21/10/24 à 14:42