Communauté universitaire ivoirienne : Le SYNARES appelle à une réforme urgente après la mort tragique de Mars Déagoué

Université Félix Houphouët-Boigny
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Communauté universitaire ivoirienne : Le SYNARES appelle à une réforme urgente après la mort tragique de Mars Déagoué

Le 21/10/24 à 20:10
modifié 21/10/24 à 20:14
La communauté universitaire ivoirienne est secouée par la mort tragique de Mars Alain Déagoué, étudiant à l'université Félix Houphouët-Boigny et membre de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI).

Ce dernier a été retrouvé sans vie près du campus universitaire dans la nuit du 29 au 30 septembre 2024. Dans le cadre de cette affaire, le parquet d'Abidjan a annoncé l’interpellation de plusieurs responsables de la FESCI, dont son Secrétaire général, M. Kambou Sié, ainsi que la recherche d'autres membres en fuite.

Dans une déclaration, le SYNARES (Syndicat National des Agents de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur) s’est prononcé sur cette situation dramatique, s'inclinant devant la mémoire des disparus et exprimant ses condoléances aux familles des victimes. Le syndicat dénonce une violence croissante dans l’espace universitaire, soulignant que les récents assassinats de Mars Déagoué et de Khalifa Diomandé, un autre étudiant tué en août dernier, s’inscrivent dans une série d’actes criminels perpétrés au sein des associations étudiantes.

Tout en saluant l'ouverture d'enquêtes judiciaires, le SYNARES appelle à une pacification urgente des campus universitaires. Selon le syndicat, les actions menées par les autorités, notamment les déguerpissements des résidences universitaires, soulèvent de nombreuses interrogations. Les expulsions massives d'étudiants jugés « irréguliers » n'ont pas permis de résoudre la crise de surpopulation dans les cités universitaires et risquent d'aggraver la situation.

Le SYNARES plaide pour une approche plus concertée, insistant sur la nécessité d’un dialogue ouvert entre l'État, les syndicats et la communauté universitaire pour aborder les problèmes systémiques qui gangrènent les campus. En outre, le syndicat demande la tenue d'une large concertation nationale autour de la gestion de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Côte d’Ivoire.

Dans sa déclaration, le Syndicat National des Agents de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur invite enfin les autorités à respecter les droits des prévenus, rappelant que tout citoyen est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire, et à garantir que la justice suive son cours dans cette affaire pour assurer la paix sociale.



Le 21/10/24 à 20:10
modifié 21/10/24 à 20:14