Journées du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire : Des perspectives positives pour le secteur en Côte d'Ivoire
La révolution à partir de la Côte d’Ivoire ?
À l’instar de Dr Lekshmi Nair, les trois autres intervenants ont souligné le potentiel du caoutchouc naturel pour le développement des pays africains en général et pour la Côte d’Ivoire en particulier, 1er producteur africain et 3e mondial. La communication de Syed Mahdhar Syed Hussain, patron de l’entreprise malaisienne, Mardec, a justement consisté à appeler les pays d’Afrique de l’Ouest à faire du caoutchouc naturel un levier de développement puissant. Il a indiqué que le secteur est en crise parce que 95 % des acteurs notamment les producteurs ne sont pas suffisamment pris en compte dans le partage des revenus. Mais également à changer le narratif – qu’il considère comme un mauvais procès fait à l’hévéaculture – qui faire croire que la spéculation est destructrice de la forêt. « Parce qu’on ne peut comparer les effets néfastes de la production de pétrole notamment à l’hévéa », soutient-il. Appelant les acteurs à améliorer le niveau de revenus et de vie des producteurs pour susciter davantage d’’intérêt des gouvernements notamment.
Dans le même ordre d’idée, Dr JACOB Mathew, Dg de RubFarm Producer Company en Inde, a indiqué la nécessité pour les pays africains d’être davantage transformateurs et consommateurs du caoutchouc naturel en diversifiant la production manufacturière. Il appelle à aller vers 50 % - contre 30 % actuellement - de produits autre que le pneumatique qui concentre 70 % de la consommation de caoutchouc. Pour se faire, il a conseillé davantage d’amélioration dans l’hygiène, dans la sélection des semences de qualité pour une meilleure production et de pratiques de collecte.
A ce qui précède, s’ajoute la nécessité d’une meilleure collaboration des chercheurs pour l’éclosion de technologies nouvelles et efficaces à travers une implication accélérée des jeunes. C’est la trame de la communication de Dr Aziz Bin Sheikh A.B Kadir, Secrétaire Général du Conseil international de la recherche et du développement sur le caoutchouc (Irrdb).
A l’entame des travaux, le président du Conseil d’administration de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire, Charles-Emmanuel Yacé, a salué l’ensemble des experts venus d’une vingtaine de pays à travers le monde.