Journées du caoutchouc de Côte d’Ivoire: Beugré Mambé engage les acteurs à augmenter la part ivoirienne dans le chiffre d’affaires mondial
Le Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de vie, Dr Robert Beugré Mambé, a appelé le 25 octobre 2024, les acteurs du secteur de l’hévéaculture à réfléchir à des solutions qui permettront d’augmenter la part de la Côte d’Ivoire dans les ressources générées par la spéculation susmentionnée.
Il s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la première édition des Journées du caoutchouc de Côte d’Ivoire au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. « Nous sommes premier producteur africain et troisième mondial. Nous produisons plus de 11 % de la production mondiale. Mais nous ne captons qu’entre 0,5 et 1 % du chiffre d’affaires. Soyons ambitieux ! Il faut faire en sorte d’augmenter notre part des 350 milliards de dollars de chiffre d’affaires global », a-t-il lancé.
Pour atteindre cet objectif, le chef du gouvernement a appelé à l’augmentation de la production, à l’amélioration de la deuxième transformation et le développement d’une chaine de valeurs.
Au dire de Dr Robert Beugré Mambé, cela passe par du lobbying en faveur d’un changement de narratif pour expliquer que l’hévéa ne détruit pas la forêt, mais la renforce plutôt. Mais également réfléchir à la transformation locale d’une part importante de la production et la labélisation du caoutchouc Made In Côte d’Ivoire.
Le Premier ministre a saisi l’occasion pour rendre un hommage appuyé aux acteurs du monde agro-industriel en général et de l’hévéaculture en particulier. « C’est grâce à vous que la Côte d’Ivoire a du répondant dans le domaine agricole. Et la Côte d’Ivoire est un pays agricole puissant grâce à nos producteurs », a-t-il déclaré.
Fruit d'une vision...
Faisant sienne l’hommage rendu aux producteurs par Dr Robert Beugré Mambé, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a souligné que « l’objectif de la durabilité de l’industrie du caoutchouc ne peut être atteint que si nous mettons l’Homme au cœur de l’action dans la chaîne des valeurs du caoutchouc ».
« Peut-on en effet parler d’industrie sans le travail acharné de ces milliers de petits producteurs ? Pour ma part, je voudrais saluer à travers leurs représentants ici, tous ces vaillants producteurs dont la sueur et les efforts d’investissements ne sont pas toujours reconnus à leur juste valeur », a-t-il ajouté.
Le disant, il a fait référence la règlementation européenne sur la déforestation importée (Eudr) qui s’applique à plusieurs produits majeurs de notre agriculture comme l’hévéa, mais aussi l’huile de palme, le cacao, etc. Et d’indiquer : « cette règlementation est certes une opportunité de marché pour notre pays mais encore faut-il que les produits traçables bénéficient d’une meilleure rémunération ».
Le secteur affiche une production à fin 2023 de plus de 1 678 000 tonnes de caoutchouc sec contre 240 000 tonnes en 2011. « C’est dire qu’en 13 ans, nous avons multiplié la production par 7 », s’est-il réjoui.
Kobenan Kouassi Adjoumani a indiqué que ce succès est aussi à mettre à l’actif du Président de la République, Alassane Ouattara. Puisque le secteur agricole ivoirien a bénéficié de deux programmes d’investissement agricoles successifs sur les périodes de 2012 à 2017 et de 2020 à 2025.
« Ces programmes ont permis effectivement de renouer avec la croissance dans le secteur agricole et de hisser la Côte d’Ivoire au rang de premier producteur mondial ou africain dans plusieurs spéculations », selon le ministre d’État. Il également fait savoir qu’en trois années, la Côte d’Ivoire a rattrapé son déficit en matière de capacité d’usinage.
À en croire Kobenan Kouassi Adjoumani, grâce à l’amélioration de l’environnement des affaires et aux conventions fiscales signées entre l’Etat et les entreprises, la capacité d’usinage totale en activité est de plus de 2 200 000 tonnes par an et 33 autres projets sont en cours pour une capacité additionnelle de 1 200 000 tonnes par an.
Pour atteindre cet objectif, le chef du gouvernement a appelé à l’augmentation de la production, à l’amélioration de la deuxième transformation et le développement d’une chaine de valeurs.
Au dire de Dr Robert Beugré Mambé, cela passe par du lobbying en faveur d’un changement de narratif pour expliquer que l’hévéa ne détruit pas la forêt, mais la renforce plutôt. Mais également réfléchir à la transformation locale d’une part importante de la production et la labélisation du caoutchouc Made In Côte d’Ivoire.
Le Premier ministre a saisi l’occasion pour rendre un hommage appuyé aux acteurs du monde agro-industriel en général et de l’hévéaculture en particulier. « C’est grâce à vous que la Côte d’Ivoire a du répondant dans le domaine agricole. Et la Côte d’Ivoire est un pays agricole puissant grâce à nos producteurs », a-t-il déclaré.
Fruit d'une vision...
Faisant sienne l’hommage rendu aux producteurs par Dr Robert Beugré Mambé, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a souligné que « l’objectif de la durabilité de l’industrie du caoutchouc ne peut être atteint que si nous mettons l’Homme au cœur de l’action dans la chaîne des valeurs du caoutchouc ».
« Peut-on en effet parler d’industrie sans le travail acharné de ces milliers de petits producteurs ? Pour ma part, je voudrais saluer à travers leurs représentants ici, tous ces vaillants producteurs dont la sueur et les efforts d’investissements ne sont pas toujours reconnus à leur juste valeur », a-t-il ajouté.
Le disant, il a fait référence la règlementation européenne sur la déforestation importée (Eudr) qui s’applique à plusieurs produits majeurs de notre agriculture comme l’hévéa, mais aussi l’huile de palme, le cacao, etc. Et d’indiquer : « cette règlementation est certes une opportunité de marché pour notre pays mais encore faut-il que les produits traçables bénéficient d’une meilleure rémunération ».
Le secteur affiche une production à fin 2023 de plus de 1 678 000 tonnes de caoutchouc sec contre 240 000 tonnes en 2011. « C’est dire qu’en 13 ans, nous avons multiplié la production par 7 », s’est-il réjoui.
Kobenan Kouassi Adjoumani a indiqué que ce succès est aussi à mettre à l’actif du Président de la République, Alassane Ouattara. Puisque le secteur agricole ivoirien a bénéficié de deux programmes d’investissement agricoles successifs sur les périodes de 2012 à 2017 et de 2020 à 2025.
« Ces programmes ont permis effectivement de renouer avec la croissance dans le secteur agricole et de hisser la Côte d’Ivoire au rang de premier producteur mondial ou africain dans plusieurs spéculations », selon le ministre d’État. Il également fait savoir qu’en trois années, la Côte d’Ivoire a rattrapé son déficit en matière de capacité d’usinage.
À en croire Kobenan Kouassi Adjoumani, grâce à l’amélioration de l’environnement des affaires et aux conventions fiscales signées entre l’Etat et les entreprises, la capacité d’usinage totale en activité est de plus de 2 200 000 tonnes par an et 33 autres projets sont en cours pour une capacité additionnelle de 1 200 000 tonnes par an.
De grandes ambitions
Quant à Charles-Emmanuel Yacé, président du conseil d’administration de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Apromac), il a indiqué les défis à relever pour consolider le positionnement de la Côte d’Ivoire à l’international.
Le premier grand projet dans ce sens est une opération d’identification des planteurs à travers un géoréférencement de tout le verger hévéicole. L’objectif est de se conformer à la nouvelle réglementation européenne (Eudr), afin de mettre en place une traçabilité du caoutchouc naturel et de lutter contre la déforestation, selon lui. Mais aussi d’élaborer un outil informatique intelligent - la Centrale des risques - qui permettra aux producteurs d’avoir accès plus facilement au crédit en vue de mieux se loger et de développer les plantations.
L’Apromac a un projet de construction d’une académie des métiers de l’hévéa, a annoncé son président. Il s’agit d’un Institut à portée internationale situé sur l’axe Abidjan-Yamoussoukro et construit sur une superficie de 236 ha dans le département de Taabo et chargé de mettre sur le marché des agents opérationnels, formés aux métiers de l’hévéa, depuis la pépinière jusqu’à la 2e voire 3e transformation.
Le développement de la deuxième transformation du caoutchouc ivoirien figure au cœur des projections de l’Apromac. Charles-Emmanuel Yacé a dit qu’il s’agira essentiellement d'accroître la part de la 2e transformation et à adapter les modules de formation aux métiers de celle-ci, a-t-il expliqué.
La labellisation du caoutchouc naturel origine Côte d’Ivoire est aussi en bonne place dans la stratégie de l’Apromac.
Charles-Emmanuel Yacé a donc sollicité l’implication du gouvernement pour faciliter l’installation des industriels des 2e et 3e transformations. Ce, sans oublier d’inviter les investisseurs nationaux et internationaux à venir prendre leur part dans cette œuvre d’industrialisation durable de la filière hévéa en Côte d’Ivoire.
Le premier grand projet dans ce sens est une opération d’identification des planteurs à travers un géoréférencement de tout le verger hévéicole. L’objectif est de se conformer à la nouvelle réglementation européenne (Eudr), afin de mettre en place une traçabilité du caoutchouc naturel et de lutter contre la déforestation, selon lui. Mais aussi d’élaborer un outil informatique intelligent - la Centrale des risques - qui permettra aux producteurs d’avoir accès plus facilement au crédit en vue de mieux se loger et de développer les plantations.
L’Apromac a un projet de construction d’une académie des métiers de l’hévéa, a annoncé son président. Il s’agit d’un Institut à portée internationale situé sur l’axe Abidjan-Yamoussoukro et construit sur une superficie de 236 ha dans le département de Taabo et chargé de mettre sur le marché des agents opérationnels, formés aux métiers de l’hévéa, depuis la pépinière jusqu’à la 2e voire 3e transformation.
Le développement de la deuxième transformation du caoutchouc ivoirien figure au cœur des projections de l’Apromac. Charles-Emmanuel Yacé a dit qu’il s’agira essentiellement d'accroître la part de la 2e transformation et à adapter les modules de formation aux métiers de celle-ci, a-t-il expliqué.
La labellisation du caoutchouc naturel origine Côte d’Ivoire est aussi en bonne place dans la stratégie de l’Apromac.
Charles-Emmanuel Yacé a donc sollicité l’implication du gouvernement pour faciliter l’installation des industriels des 2e et 3e transformations. Ce, sans oublier d’inviter les investisseurs nationaux et internationaux à venir prendre leur part dans cette œuvre d’industrialisation durable de la filière hévéa en Côte d’Ivoire.