L'éditorial d'Adama Koné/Liste électorale : Le bon sens
Il y avait deux semaines que la rentrée scolaire avait eu lieu. C'était le dimanche 22 septembre. A la gare d'une des compagnies de transport, l'affluence indiquait que bien des parents et des élèves n'avaient pas encore dit au revoir aux vacances. Montrant cette mauvaise habitude de l'Ivoirien d'être en retard.
Pourtant, la date du 9 septembre 2024, comme jour de rentrée des classes, était connue depuis septembre 2023. Tout comme depuis longtemps, la révision de la liste électorale avait été annoncée.
L’habitude est une seconde nature, a-t-on coutume de dire. Qu’elle soit bonne ou mauvaise. En matière de ponctualité, c’est le côté négatif que l’Ivoirien a développé. Une cérémonie prévue à 9 heures est expressément annoncée à 8 heures ou 8h30. Si les organisateurs intègrent et anticipent ainsi le retard des invités, ils ne sont toutefois pas sûrs de débuter à l’heure. Il faudra attendre souvent à 10 heures pour commencer.
Pour un dossier à rendre à date, on négocie toujours un délai supplémentaire. On attend au dernier moment pour courir. On est chaque fois surpris par le temps. C’est le même constat qu’on fait lorsqu’on jette un regard sur les discours des partis politiques de l’opposition, à propos de la révision de la liste électorale.
En effet, des organisations politiques estiment que le temps consacré à l’inscription des nouveaux majeurs sur la liste électorale est insuffisant. L’opération a débuté le samedi 19 octobre et s’achève le 10 novembre prochain, soit 23 jours exactement. Première chose, c’est que ces organisations n’ont pas appris la date du 19 octobre la veille.
Depuis longtemps, elle a été communiquée. Deuxième chose, 4,5 millions de personnes sont visées par l’opération d’inscription. Avec les 12 092 centres d’enrôlement, si seulement 50 jeunes se présentent par jour, le compteur marquera 13 millions d’enrôlés, le 10 novembre. Presque le triple des attentes. Les 23 jours ne sont donc pas insuffisants.
Il est clair qu’on refuse d’admettre qu’on ne s’est pas préparé. Comment comprendre qu’alors même que la campagne n’a pas commencé, ces partis perdent le temps à s’opposer au calendrier. Un temps qui aurait pu être mis à profit pour la sensibilisation et la mobilisation des militants.
Il faut bien comprendre que toute action débute et s’achève dans le temps. En l’espèce, l’inscription sur la liste n’est qu’une étape de la Révision de la liste électorale (Rle). Nous y reviendrons.
Les conséquences de la non-préparation des partis sont remarquables dès les premiers jours de l’opération.
Faisant le point trois jours après le début de l’opération, le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a annoncé que les agents se sont tourné les pouces dans 5 798 lieux d’enrôlement sur les 12 092. Ce qui veut dire que 47,94% des bureaux n’ont enregistré aucun primo-votant. Tout le monde est d’accord pour la tenue de l’élection présidentielle en octobre 2025.
Une bonne organisation signifie un rétro-planning de la part de ceux qui contestent les dates aujourd’hui. Ne l’avoir pas fait ne saurait être imputé à l’institution chargée de l’organisation des élections. Modifier à l’infini et surtout sans raison scientifique le temps imparti pour les préparatifs des élections (dont la Rle) entraînera forcément des conséquences sur la date constitutionnelle des consultations.
Le second problème relevé par l’opposition, en plus de la question du temps, est la fiabilité de la liste électorale existante. Elle demande que cette liste soit auditée. L’argument, c’est que de nombreuses personnes sur ce fichier ne doivent pas y figurer. Ce sont des morts, mais beaucoup de non Ivoiriens, selon elle. Il a même été avancé le chiffre de 2,5 millions de citoyens qui ne méritent pas d’avoir leur nom dans le fichier de la Cei.
La première question logique qui vient à l’esprit, c’est pourquoi demander un audit si les partis ont la preuve des fraudes et autres manquements ? Donner un chiffre ou avancer certains propos suppose qu’ils ont déjà audité la liste électorale. Si tel est le cas, il faut, dès lors, gagner du temps. Comme il a été dit plus haut, la Rle est tout un processus.
Après l’inscription des nouveaux majeurs et les demandes de modification de certaines informations, une consolidation a lieu. Et après, s’ouvre le contentieux. Moment où les partis politiques pourront justement brandir leurs preuves pour une gestion conséquente. De sorte à sortir une liste consensuelle.
Pour les cas de décès, il est évident que les morts ne votent pas. Si cela arrivait, ce serait une grave défaillance à corriger rapidement. Et les pièces à conviction existent pour rattraper ces carences. Le hic, c’est la propension à penser que ces morts sont obligatoirement du parti au pouvoir. Sur quelle base ? Seuls les plaignants peuvent y répondre. Eux qui sont vivants et qui ont peut-être la faculté de communication outre-tombe.
Nous sommes lundi 28 octobre, à deux semaines, de la fin de la Rle. Le cadre et les mécanismes pour une liste incontestable existent. Les dispositions exceptionnelles sont prises avec la délivrance gratuite du certificat de nationalité. Tout le monde gagnerait à se concentrer sur les dates du calendrier, parce qu’octobre 2025, c’est demain.
L’habitude est une seconde nature, a-t-on coutume de dire. Qu’elle soit bonne ou mauvaise. En matière de ponctualité, c’est le côté négatif que l’Ivoirien a développé. Une cérémonie prévue à 9 heures est expressément annoncée à 8 heures ou 8h30. Si les organisateurs intègrent et anticipent ainsi le retard des invités, ils ne sont toutefois pas sûrs de débuter à l’heure. Il faudra attendre souvent à 10 heures pour commencer.
Pour un dossier à rendre à date, on négocie toujours un délai supplémentaire. On attend au dernier moment pour courir. On est chaque fois surpris par le temps. C’est le même constat qu’on fait lorsqu’on jette un regard sur les discours des partis politiques de l’opposition, à propos de la révision de la liste électorale.
En effet, des organisations politiques estiment que le temps consacré à l’inscription des nouveaux majeurs sur la liste électorale est insuffisant. L’opération a débuté le samedi 19 octobre et s’achève le 10 novembre prochain, soit 23 jours exactement. Première chose, c’est que ces organisations n’ont pas appris la date du 19 octobre la veille.
Depuis longtemps, elle a été communiquée. Deuxième chose, 4,5 millions de personnes sont visées par l’opération d’inscription. Avec les 12 092 centres d’enrôlement, si seulement 50 jeunes se présentent par jour, le compteur marquera 13 millions d’enrôlés, le 10 novembre. Presque le triple des attentes. Les 23 jours ne sont donc pas insuffisants.
Il est clair qu’on refuse d’admettre qu’on ne s’est pas préparé. Comment comprendre qu’alors même que la campagne n’a pas commencé, ces partis perdent le temps à s’opposer au calendrier. Un temps qui aurait pu être mis à profit pour la sensibilisation et la mobilisation des militants.
Il faut bien comprendre que toute action débute et s’achève dans le temps. En l’espèce, l’inscription sur la liste n’est qu’une étape de la Révision de la liste électorale (Rle). Nous y reviendrons.
Les conséquences de la non-préparation des partis sont remarquables dès les premiers jours de l’opération.
Faisant le point trois jours après le début de l’opération, le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a annoncé que les agents se sont tourné les pouces dans 5 798 lieux d’enrôlement sur les 12 092. Ce qui veut dire que 47,94% des bureaux n’ont enregistré aucun primo-votant. Tout le monde est d’accord pour la tenue de l’élection présidentielle en octobre 2025.
Une bonne organisation signifie un rétro-planning de la part de ceux qui contestent les dates aujourd’hui. Ne l’avoir pas fait ne saurait être imputé à l’institution chargée de l’organisation des élections. Modifier à l’infini et surtout sans raison scientifique le temps imparti pour les préparatifs des élections (dont la Rle) entraînera forcément des conséquences sur la date constitutionnelle des consultations.
Le second problème relevé par l’opposition, en plus de la question du temps, est la fiabilité de la liste électorale existante. Elle demande que cette liste soit auditée. L’argument, c’est que de nombreuses personnes sur ce fichier ne doivent pas y figurer. Ce sont des morts, mais beaucoup de non Ivoiriens, selon elle. Il a même été avancé le chiffre de 2,5 millions de citoyens qui ne méritent pas d’avoir leur nom dans le fichier de la Cei.
La première question logique qui vient à l’esprit, c’est pourquoi demander un audit si les partis ont la preuve des fraudes et autres manquements ? Donner un chiffre ou avancer certains propos suppose qu’ils ont déjà audité la liste électorale. Si tel est le cas, il faut, dès lors, gagner du temps. Comme il a été dit plus haut, la Rle est tout un processus.
Après l’inscription des nouveaux majeurs et les demandes de modification de certaines informations, une consolidation a lieu. Et après, s’ouvre le contentieux. Moment où les partis politiques pourront justement brandir leurs preuves pour une gestion conséquente. De sorte à sortir une liste consensuelle.
Pour les cas de décès, il est évident que les morts ne votent pas. Si cela arrivait, ce serait une grave défaillance à corriger rapidement. Et les pièces à conviction existent pour rattraper ces carences. Le hic, c’est la propension à penser que ces morts sont obligatoirement du parti au pouvoir. Sur quelle base ? Seuls les plaignants peuvent y répondre. Eux qui sont vivants et qui ont peut-être la faculté de communication outre-tombe.
Nous sommes lundi 28 octobre, à deux semaines, de la fin de la Rle. Le cadre et les mécanismes pour une liste incontestable existent. Les dispositions exceptionnelles sont prises avec la délivrance gratuite du certificat de nationalité. Tout le monde gagnerait à se concentrer sur les dates du calendrier, parce qu’octobre 2025, c’est demain.