Sommet mondial sur le genre : Kagamé appelle au positionnement des femmes en Afrique

De gauche à droite: la présidente de la République fédérale de l'Ethiopie, Sahle-Work Zewde; le président du Rwanda, Paul Kagamé et le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat. (GUY ASSANE YAPI)
De gauche à droite: la présidente de la République fédérale de l'Ethiopie, Sahle-Work Zewde; le président du Rwanda, Paul Kagamé et le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat. (GUY ASSANE YAPI)
De gauche à droite: la présidente de la République fédérale de l'Ethiopie, Sahle-Work Zewde; le président du Rwanda, Paul Kagamé et le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat. (GUY ASSANE YAPI)

Sommet mondial sur le genre : Kagamé appelle au positionnement des femmes en Afrique

Le 28/11/19 à 14:38
modifié 29/11/19 à 12:06
Depuis le 25 novembre, les assises de Kigali sur le genre ont officiellement démarré dans la capitale rwandaise, en présence de plusieurs hautes personnalités.
Autour du thème central « Éliminer les obstacles à l’égalité des sexes », la 4é édition du Sommet mondial sur le genre a ouvert ses portes à « Kigali convention center » au Rwanda. L’objectif de ses assises, faut-il le rappeler, est de partager les meilleures pratiques et de catalyser les investissements afin d’accélérer les progrès en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes en Afrique et dans le monde. Ce sont plus de 600 personnes venues des quatre coins du monde qui prennent part à cet important sommet dédié au genre.

La présidente de la République fédérale de l'Ethiopie, Sahle-Work Zewde (GUY ASSANE YAPI)
La présidente de la République fédérale de l'Ethiopie, Sahle-Work Zewde (GUY ASSANE YAPI)



Au rang desquels se trouvent de hautes personnalités dont deux chefs d’Etat qui ont apporté un cachet particulier à cet événement. Il s’agit de Paul Kagamé, président de la République du Rwanda et Sahle-Work Zewde, présidente de la République fédérale d’Ethiopie. La seule femme présentement cheffe d’Etat en Afrique. Lors de la cérémonie officielle d’ouverture, le président rwandais a lancé un message fort à toute l’Afrique. « Il y a beaucoup de choses à faire. Mais, il est aujourd’hui et plus que jamais important d’impulser et positionner les femmes dans tous les secteurs dans les Etats africains », a annoncé Paul Kagamé. Il s’est appuyé sur la riche expérience de son pays pour inviter ses pairs à lui emboiter le pas.

Au Rwanda, il y a la parité parfaite entre hommes et femmes du gouvernement. Et on dénombre plus de 61% de femmes au parlement rwandais. Fort de cela, Paul Kagamé estime que : « nous devrons travailler de concert pour que l’égalité des sexes puissent s’installer confortablement ». C’est la raison pour laquelle, il demande aux Etats africains de faire l’état des lieux et l’évaluation de leurs politiques en matière du genre pour apporter des mesures correctives. Dr. Akinwumi A. Adesina président de la Banque africaine de développement (Bad), lui, a revenu sur l’importance qu’occupe la femme dans la société et particulièrement dans les économies africaines. « Un monde intelligent doit investir dans les femmes et les jeunes filles », a-t-il indiqué.

Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat (GUY ASSANE YAPI)
Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat (GUY ASSANE YAPI)



En prenant l’exemple du Rwanda qui a énormément investi dans les ressources humaines féminines pour son repositionnement sur l’échiquier international. Le président de la Bad a par la suite invité les banques commerciales à donner plus de crédits aux femmes. Car, dira-t-il, « la Bad est convaincue que les femmes sont bancables et remboursent mieux leurs prêts ». Et d’ajouter : « lorsque nous auront autonomiser les femmes, nos économies devraient aller mieux parce qu’elles voleraient de ses deux ailes ». Dr. Akinwumi A. Adesina ne perd toutefois pas de vue les nombreux défis auxquels les femmes sont confrontées. « Le défi n’est pas seulement sur le nombre, c’est-à-dire la parité, mais les disparités entre les hommes et les femmes », a-t-il dit. C’est la raison pour laquelle le président de la Bad pense que « un monde qui empêche les femmes de s’épanouir n’est pas un monde intelligent ».

Quant à Soline Nyirahabimana, ministre du Genre et de la promotion de la Femme, elle s’est réjouie des avancées réalisées pour la promotion du genre en Afrique. Avant d’inviter les uns et les autres à approfondir les réflexions à lors de ce sommet mondial sur le genre. Qui se poursuit jusqu’au 27 novembre dans la capitale rwandaise.



Le 28/11/19 à 14:38
modifié 29/11/19 à 12:06