Le Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sara 2019) ouvert le 22 novembre, au parc des expositions sur la route de l’aéroport, par le vice-Président Duncan, porte cette année sur le thème : « Agriculture intelligente et innovations technologiques ». Une thématique qui s’inscrit parfaitement dans un contexte marqué par une volonté manifeste des acteurs du secteur agricole de tirer parti de l’avancée technologique que connaît en général le monde et la Côte d’Ivoire en particulier, mais également qui se présente comme l’occasion idéale pour faire connaître certains projets et initiatives dont le Projet de solutions numériques pour le désenclavement des zones rurales et l’e-agriculture (Psndea). « Cette édition du Sara correspondant parfaitement à notre mission. En effet, le Projet de solutions numériques a pour objet d’œuvrer dans l’agriculture intelligente et dans l’innovation technologique. Nous faisons en sorte de rendre les technologies accessibles à l’agriculteur, lui permettre d’en profiter pour améliorer ses rendements afin qu’il ait plus de revenus », a expliqué Henri Danon, le coordonnateur du Psndea, à son stand, du reste l’un des plus grands du salon.

Le projet qui est appuyé par la Banque mondiale et qui a été mis en place en novembre 2018, est à l’heure actuelle en train de poser ses bases. « Pour l’instant, nous nous focalisons sur les zones reculées. Nous travaillons à leur permettre d’avoir accès à la connectivité et aux technologies. Dans ce sens, le projet va doter des zones blanches (zones où il n’y a pas de réseau Ndlr) dans dix régions administratives, de réseaux de télécommunication. A partir de ces réseaux, nous allons diffuser des e-services aux agriculteurs dans leurs langues, ce qui leur permettra d’avoir accès à l’information (météo, calendrier cultural, conseils agricoles, prix des produits sur les marchés », a-t-il annoncé. Et d’ajouter : « D’importants jalons pour une bonne mise en œuvre du projet ont été posés. En 2020, nous débuterons la construction des infrastructures de télécommunication et des routes ».

Henri Danon a aussi parlé de la transformation. A l’en croire, le projet a un volet dédié à la transformation des produits agricoles. «Nous allons encourager les agriculteurs à se mettre ensemble et les aider à avoir des unités semi-industrielles de transformation de leurs produits. De cette façon, cela va résoudre le problème des pertes post-récoltes et les stocks résiduels seront de moins en moins importants»