Ouattara : ‘‘ S’ils sont candidats, je serai candidat ’’

Ouattara : «Ce qui m’importe, c’est l’État» ( PD)
Ouattara : «Ce qui m’importe, c’est l’État» ( PD)
Ouattara : «Ce qui m’importe, c’est l’État» ( PD)

Ouattara : ‘‘ S’ils sont candidats, je serai candidat ’’

Le 02/12/19 à 12:03
modifié 02/12/19 à 17:20
Le Chef de l’Exécutif, durant le meeting de clôture de sa visite d’État de 4 jours, samedi dans le Hambol, a communié avec les populations venues de toute la région.
Le Président de la République, Alassane Ouattara a réitéré sa volonté de passer la main. Samedi, à l’occasion du meeting de clôture de sa visite d’État dans la région du Hambol, il a soutenu qu’il est temps qu’une nouvelle génération, dirige la Côte d’Ivoire. Il a insisté, devant une foule nombreuse au stade Ouattara Thomas D’Aquin de Katiola, qu’il se trouve déjà dans cette disposition d’esprit.

Toutefois, il a précisé que si d’aventure, les personnes qui ont gouverné le pays par le passé, sans réaliser de résultats probant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens, veulent à nouveau se présenter à l’élection présidentielle de 2020, il y a bien des chances qu’il soit aussi candidat à cette échéance.

« Je vois certaines hésitations concernant des personnes de ma génération. C’est pourquoi, je n’ai pas encore pris de décision. Mais soyez rassurés. Mon intention, c’est bien de transférer le pouvoir à une nouvelle génération. Mais je veux que tous ceux de ma génération comprennent que notre temps est passé. Et que nous devons tous nous mettre de côté (...) Alors si eux, ils décident d’être candidats, je serai candidat également », a-t-il crié haut et fort devant le monde massé dans ce complexe sportif.

Pour le Chef de l’État, depuis son avènement au pouvoir, la Côte d’Ivoire a pris une bonne longueur d’avance sur le plan économique et de la gestion. Par conséquent, il est inadmissible que « ceux qui ont détruit leur pays et gaspillé les biens publics », ambitionnent de revenir aux affaires.

Puis de justifier : « Je veux que vous sachiez que ce qui m’importe, c’est l’État, la nation ivoirienne. Je ferai tous les sacrifices nécessaires pour mon beau pays». Le Président de la République, dans la même veine, a déclaré que les élections prochaines se dérouleront dans un climat apaisé, sans effusion de sang.

« Ces élections comme en 2015 seront libres, démocratiques et transparentes », a-t-il rassuré. Avant de prendre l’engagement de n’exclure aucun candidat à ces échéances électorales, source de toutes les tensions. « Le temps de l’exclusion est terminé. Ceux qui excluent les candidats pour rester au pouvoir, ce n’est pas mon genre. Je suis pour la démocratie et tout le monde pourra être candidat et les Ivoiriens choisiront le candidat à même de répondre à leurs préoccupations. Arrêtons donc de faire peur aux Ivoiriens, à travers des langages irresponsables. Et je dirai même irrespectueux », a-t-il invité la classe politique.

Parlant du développement de la région du Hambol, le Chef de l’État a indiqué que l’État y a fait de gros investissements à travers la construction des écoles, des maternités, des pompes hydrauliques dans les départements de Katiola, Niakara et Dabakala, sans oublier l’électrification des localités de ces trois circonscriptions administratives.

Moment d’intense communion entre le Président et son peuple. ( P D )
Moment d’intense communion entre le Président et son peuple. ( P D )



Le gouvernement, selon lui, ne compte pas s’arrêter là. Il a annoncé la poursuite de nombreux projets structurants qui ont déjà été lancés dans le Hambol. Le lancement des travaux de bitumage de la voie Satama-Sokôrô-Samata-Sokoura-Bassawa, la pose de la première pierre de l’hôpital régional de Katiola, la mise sous tension des quartiers, des villes et localités de la région, sont un pan de ce vaste chantier.

Relativement à la mévente de l’anacarde, l’une des préoccupations des populations de cette région, Alassane Ouattara a rassuré les uns et les autres que la question est suivie avec beaucoup d’intérêt par les dirigeants. Il a dit avoir instruit les membres du gouvernement à trouver des solutions pour améliorer le prix d’achat de la noix de cajou.

« Pour atteindre cet objectif, le conseil coton-anacarde et le groupement des produits agricoles, enlèveront 200 mille tonnes des mains des producteurs à des prix rémunérateurs subventionnés. Ce qui va impacter le marché international et local en mettant le prix bord champs à un niveau minimum souhaité par le gouvernement »,a-t-il expliqué. Il a par ailleurs, dit avoir demandé au gouvernement de mettre un accent particulier sur la transformation locale de l’anacarde.

Le Président de la République a déclaré qu’il a de grands rêves pour le pays qu’il veut révolutionner. Mais ce défi, s’est-il persuadé, ne peut être relevé que dans un climat de paix et de stabilité. C’est pourquoi, il a appelé les populations Djimini, Djamala, Tagbana, Malinké et l’ensemble des Ivoiriens à prôner l’union, la tolérance, la solidarité, valeurs chères au père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne.

De notre Envoyé Spécial



Le 02/12/19 à 12:03
modifié 02/12/19 à 17:20