Planification familiale : La 8e réunion annuelle pose les jalons de l'après 2020

Pendant trois jours, Cotonou a accueilli les différentes délégations venues des neuf pays membres de l’unité de coordination du partenariat de Ouagadougou. (Isabelle Somian)
Pendant trois jours, Cotonou a accueilli les différentes délégations venues des neuf pays membres de l’unité de coordination du partenariat de Ouagadougou. (Isabelle Somian)
Pendant trois jours, Cotonou a accueilli les différentes délégations venues des neuf pays membres de l’unité de coordination du partenariat de Ouagadougou. (Isabelle Somian)

Planification familiale : La 8e réunion annuelle pose les jalons de l'après 2020

Le 06/12/19 à 18:51
modifié 06/12/19 à 19:23
Démarrée le 3 Décembre 2019, à Cotonou au Bénin, la 8e Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou a pris fin le jeudi 5 décembre, sur de bonnes recommandations, même si des défis subsistent.

Développer des stratégies plus incisives de mobilisation des ressources pour le financement des plans d’action nationaux budgétisés ; rendre disponibles les produits contraceptifs dans tous les lieux de prestations de services ; renforcer l’accès des jeunes dans leur diversité aux services de la planification familiale : Ecs (Education complète à la sexualité, information, services...) sont, entre autres, les recommandations qui ont sanctionnées la 8e Réunion annuelle du Partenariat d’Ouagadougou (Rapo), à l’issue de trois jours de réflexions.

Elles ont été présentées, le jeudi, à Cotonou, par la directrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou (Ucpo), Dr Fatoumata Haïdara, à la cérémonie de clôture en présence du ministre béninois en charge de la Santé, Benjamin Hounkpatin.

« Cette rencontre sous-régionale est une réussite exceptionnelle. Les résultats ont été atteints. Et les jeunes ont pris le leadership du début à la fin. Ils sont prêts à prendre la relève. Notre rôle, c’est de les soutenir », s’est engagée la première responsable de l’Ucpo. Avant de reconnaître que des problèmes subsistent encore dans certains pays membres du Partenariat de Ouagadougou (Po) ; où les décrets en rapport avec le droit à la santé sexuelle et reproductive ne sont pas encore pris (Togo, Côte d’Ivoire, Bénin). Alors que pour réaliser l’objectif 2020 du Po, il est nécessaire d’harmoniser les textes.

Au nombre des défis à relever, a-t-elle poursuivi, il y a la mobilisation des fonds domestiques, l’implication du secteur privé...

« Merci de nous avoir associé à la table des décisions. Nous demandons actuellement de nous responsabiliser afin de libérer tout notre potentiel », a plaidé Romaric Ouitona, président des jeunes ambassadeurs du Bénin, dans son intervention.

Dans son plaidoyer, Romaric Ouitona a souhaité la gratuité des produits contraceptifs, tout comme l’adoption du décret d’application de la loi sur la Santé reproductive (Sr).

Quant à certaines préoccupations du président des jeunes ambassadeurs du Bénin, le ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a assuré qu’elles sont au cœur des priorités du gouvernement. « L’heure est à la révolution contraceptive. Il est illusoire de vouloir capturer le dividende démographique sans prendre en compte la promotion de la planification familiale », a-t-il indiqué.

Le thème retenu pour la 8e édition du Partenariat de Ouagadougou est : « Jeunes ; Changement social et de comportement : Nous en voulons plus ! »

87% de l’objectif 2020 atteints

Depuis 2016, le Partenariat de Ouagadougou s’est fixé pour objectif d’enrôler 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes contraceptives modernes. Le bilan actuel a révélé que le taux de réalisation global de l’objectif du Po pour 2020 est de 87%.

Le nombre d’utilisatrices de méthodes contraceptives modernes est de 1 917 000, celui des grossesses non désirées évitées est 697 000. Mieux, grâce à la promotion de la planification familiale, c’est un total de 248 500 avortements à risques évités. Enfin, 2 310 décès maternels ont été évités.

Cette édition qui s’est déroulée à Cotonou au Bénin a enregistré la participation de plus de 400 personnes.

Le partenariat de Ouagadougou a été lancé en 2011 lors de la Conférence régionale sur la population, le développement et la planification familiale à Ouagadougou. C’est un mouvement sous-régional mis sur pied par neuf (9) pays (Bénin, Burkina Faso, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo). Ils veulent remédier aux taux élevés des besoins non satisfaits en matière de planification familiale.

De notre envoyée spéciale à Cotonou, Bénin


Le 06/12/19 à 18:51
modifié 06/12/19 à 19:23