La Haute autorité livre les résultats d’une étude sur dix secteurs
Il s’agit de la Police, des Impôts, du Trésor, de la Construction, des Douanes, de l’Éducation nationale, de la Fonction publique, la Justice, la Santé et le Transport. Pour N’Golo Coulibaly, président de la Habg, cette étude n’incrimine aucunement ces secteurs mais elle rapporte plutôt des avis des populations qui doivent amener l’institution qu’il dirige à « pousser les réflexions afin de proposer des mesures de prévention, ou de lutte contre la corruption réelle ou présumée dans ces entités ».
Pour ce faire, il invite ses collaborateurs et acteurs intervenant dans la lutte contre la corruption à établir une cartographie identifiant les facteurs de risque de corruption « de sorte à mieux cibler nos investigations ».
Selon N’Golo Coulibaly, il s’agit réellement de savoir, à travers cette étude, les forces et faiblesses de ces administrations vis-à-vis du fléau de la corruption. « Ainsi nous pourrons calibrer les outils et mesures à mettre à leur disposition pour prévenir ou réprimer la survenue d’actes de corruption », a précisé le président de la Habg. Qui appelle alors à des critiques constructives pour permettre de disposer de points d’encrage solides, consensuels et partagés. Car, c’est dans ces conditions qu’un nouvel esprit empreint d’éthique et de probité sera insufflé dans ces corps de métiers pour les renouveler en permanence et répondre aux besoins de l’économie nationale et aux vœux des populations ivoiriennes.
Au nom des experts, Christian Tapé, directeur général adjoint de l’Ins, a brandi le manque d’information au niveau des populations. « Lorsqu’ils vont pour l’établissement d’un acte ou pour un service bien précis, puisque la procédure à suivre n’est pas forcément bien affichée, un dialogue informel se crée entre les usagers et les agents et cela occasionne la corruption », dit-il.
Pour venir à bout de ce phénomène, le Dga de l’Ins et ses collaborateurs ont émis des recommandations dont la vulgarisation des procédures au niveau des usagers, l’encouragement à la dénonciation tout en rassurant et protégeant les dénonciateurs contre toutes représailles.