Sidiki Konaté (ministre de l’Artisanat) : « L’artisanat offre d’énormes opportunités »
En Côte d’Ivoire, le secteur occupe 40% de la population active, soit quelque cinq millions de personnes réparties sur huit branches d’activités, 40 corps de métiers et 245 métiers.
Sidiki Konaté, ministre de l’Artisanat, était face aux journalistes du quotidien Fraternité Matin et l’à l’équipe du Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg), le 11 décembre à son cabinet sis à l’immeuble Postel 2000. Dans une Afrique qui fait face au chômage, à l’emploi des jeunes, le représentant du gouvernement s’est montré très clair, estimant que l’artisanat est une réponse à cette question. Le secteur de l’artisanat, estime-t-il, « offre d’énormes opportunités », notamment « en matière d’emplois et de richesse ». « Si vous cherchez à apprendre un métier, vous venez dans ce secteur et vous aurez la chance d’y apprendre 245 métiers », a révélé le ministre Sidiki Konaté lors de cet exercice qui s’inscrit dans le cadre de la communication gouvernementale.
Le monde de l’artisanat contribue à hauteur de 30% du Produit intérieur brut en Afrique, un marché de plus de 1,2 milliard d’habitants. Avec près de 200 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans, le continent africain possède la population la plus jeune du monde. Les projections révèlent que ce chiffre doublera d’ici à 2045. Selon la Banque africaine de développement, chaque année, ce sont en moyenne 10 à 12 millions de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi. Il n’y a que l’artisanat qui peut aider à accompagner les demandeurs d’emploi, estime le ministre.
En Côte d’Ivoire, ce secteur occupe 40% de la population active, soit quelques cinq millions de personnes, réparties sur huit branches d’activités, 40 corps de métiers et 245 métiers. Ces huit branches vont de l’agroalimentaire, l’alimentation, la restauration ; les mines et carrières, la construction et le bâtiment ; en passant par le secteur des métaux et l’électromécanique; le bois et assimilés ; l’audiovisuel et la communication ; le textile et le cuir ; l’hygiène et les soins corporels ; et enfin l’artisanat d’art et de décoration.
Avec une contribution de 15% au Produit intérieur brut, selon les statistiques du Bureau international du travail (Bit), soutient le ministre, le monde de l’artisanat se positionne comme l’un des plus grands pourvoyeurs de formation, d’emplois et de richesses en Côte d’Ivoire. « Booster les activités artisanales doit être une priorité des gouvernements qui aspirent à l’émergence de leur pays », a-t-il rappelé lors de cette rencontre. L’artisanat avec les atouts qu’il présente, prévient Sidiki Konaté, ne doit plus être perçu comme un «métier réducteur », mais noble, qui permet de garantir une bonne insertion sociale.
Aujourd’hui, le défi pour les autorités est de formaliser davantage ce secteur stratégique pour le développement du pays. Lequel a enregistré une croissance économique avoisinant 8% en moyenne annuelle sur la période 2011-2018. Sa stabilité macroéconomique s’est par ailleurs renforcée, avec une inflation maîtrisée à moins de 2% par an.
Axes stratégiques
Avec les journalistes, le représentant du gouvernement qui avait à ses côtés ses plus proches collaborateurs, a abordé de nombreux sujets, entre autres, la coopération avec les partenaires extérieurs, le financement des projets artisanaux, le recasement des artisans, la professionnalisation du secteur, les attributions de son ministère, les axes stratégiques. Sur ce dernier point, il a rappelé que son ministère a entrepris un vaste programme intégré de développement de l’artisanat. Cet ambitieux programme se décline en quatre axes stratégiques, à savoir : l’acquisition, aménagement et construction d’infrastructures dédiées aux activités artisanales ; l’encadrement, l’apprentissage et la formation continue. À cela, s’ajoutent la promotion et la valorisation des artisans et de leurs produits sans oublier la mise en place d’une bonne politique de financement.
Acquis
Tout en rassurant les artisans que le gouvernement travaille à leur assurer de bonnes conditions de vie et de travail, le ministre de l’Artisanat a annoncé, dès janvier 2020, le lancement d’une vaste campagne de vulgarisation de son ministère. De même, il a rappelé les acquis de son département au cours de ces dernières années. Du point de vue juridique, des textes permettant de réglementer et de formaliser le secteur ont été adoptés, des sites en faveur des artisans, sur tout le territoire, ont été déclarés d’utilité publique.
Sur le plan de la formation, le ministère en collaboration avec la Chambre nationale de métiers de Côte d’Ivoire (Cnmci) a entrepris plusieurs programmes de formation et d’apprentissage, avec l’appui des pays comme l’Allemagne, la France, le Maroc. Par ailleurs, le ministre a annoncé que les travaux relatifs au renouvellement des instances de la Cnmci vont bon train. Il a révélé que depuis 2017, ce sont 2170 artisans qui ont renforcé leurs capacités, 1009 chauffeurs recyclés depuis 2014 et 20 maîtres artisans formés à la gestion managériale d’entreprise. Toujours selon lui, ce sont depuis 2017, 10 organisations faitières qui ont été créées et formalisées
En Côte d’Ivoire, ce secteur occupe 40% de la population active, soit quelques cinq millions de personnes, réparties sur huit branches d’activités, 40 corps de métiers et 245 métiers. Ces huit branches vont de l’agroalimentaire, l’alimentation, la restauration ; les mines et carrières, la construction et le bâtiment ; en passant par le secteur des métaux et l’électromécanique; le bois et assimilés ; l’audiovisuel et la communication ; le textile et le cuir ; l’hygiène et les soins corporels ; et enfin l’artisanat d’art et de décoration.
Avec une contribution de 15% au Produit intérieur brut, selon les statistiques du Bureau international du travail (Bit), soutient le ministre, le monde de l’artisanat se positionne comme l’un des plus grands pourvoyeurs de formation, d’emplois et de richesses en Côte d’Ivoire. « Booster les activités artisanales doit être une priorité des gouvernements qui aspirent à l’émergence de leur pays », a-t-il rappelé lors de cette rencontre. L’artisanat avec les atouts qu’il présente, prévient Sidiki Konaté, ne doit plus être perçu comme un «métier réducteur », mais noble, qui permet de garantir une bonne insertion sociale.
Aujourd’hui, le défi pour les autorités est de formaliser davantage ce secteur stratégique pour le développement du pays. Lequel a enregistré une croissance économique avoisinant 8% en moyenne annuelle sur la période 2011-2018. Sa stabilité macroéconomique s’est par ailleurs renforcée, avec une inflation maîtrisée à moins de 2% par an.
Axes stratégiques
Avec les journalistes, le représentant du gouvernement qui avait à ses côtés ses plus proches collaborateurs, a abordé de nombreux sujets, entre autres, la coopération avec les partenaires extérieurs, le financement des projets artisanaux, le recasement des artisans, la professionnalisation du secteur, les attributions de son ministère, les axes stratégiques. Sur ce dernier point, il a rappelé que son ministère a entrepris un vaste programme intégré de développement de l’artisanat. Cet ambitieux programme se décline en quatre axes stratégiques, à savoir : l’acquisition, aménagement et construction d’infrastructures dédiées aux activités artisanales ; l’encadrement, l’apprentissage et la formation continue. À cela, s’ajoutent la promotion et la valorisation des artisans et de leurs produits sans oublier la mise en place d’une bonne politique de financement.
Acquis
Tout en rassurant les artisans que le gouvernement travaille à leur assurer de bonnes conditions de vie et de travail, le ministre de l’Artisanat a annoncé, dès janvier 2020, le lancement d’une vaste campagne de vulgarisation de son ministère. De même, il a rappelé les acquis de son département au cours de ces dernières années. Du point de vue juridique, des textes permettant de réglementer et de formaliser le secteur ont été adoptés, des sites en faveur des artisans, sur tout le territoire, ont été déclarés d’utilité publique.
Sur le plan de la formation, le ministère en collaboration avec la Chambre nationale de métiers de Côte d’Ivoire (Cnmci) a entrepris plusieurs programmes de formation et d’apprentissage, avec l’appui des pays comme l’Allemagne, la France, le Maroc. Par ailleurs, le ministre a annoncé que les travaux relatifs au renouvellement des instances de la Cnmci vont bon train. Il a révélé que depuis 2017, ce sont 2170 artisans qui ont renforcé leurs capacités, 1009 chauffeurs recyclés depuis 2014 et 20 maîtres artisans formés à la gestion managériale d’entreprise. Toujours selon lui, ce sont depuis 2017, 10 organisations faitières qui ont été créées et formalisées