Macron juge "historique" la réforme des retraites
"C'est une réforme de refondation avant toute chose", a déclaré vendredi le président de la République, évoquant un projet "historique pour le pays", en réponse à des questions insistantes lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Le chef de l'État était resté très discret depuis le début du mouvement, le 5 décembre.
Réponse cinglante d'un des leaders de la contestation, Yves Veyrier, numéro un de FO, sur BFMTV : "Le président a tendance à faire l'Histoire avant qu'elle ne se soit déroulée. Moi, je pense qu'il faut éviter une erreur historique."
Lors de sa brève prise de parole, Emmanuel Macron a assuré ne pas mener une réforme "avant tout budgétaire". C'est pourtant là que le bât blesse. Depuis l'annonce par le Premier ministre Édouard Philippe d'un "âge d'équilibre" fixé à 64 ans, en dessous duquel une retraite pleine ne pourra pas être touchée, le premier syndicat français, la CFDT, mais aussi la CFTC et l'Unsa, sont furieux.
Les organisations ont appelé à manifester mardi prochain en même temps que l'intersyndicale CGT/FO/CFE-CGC/Solidaires/FSU et quatre organisations de jeunesse, qui réclament le retrait pur et simple du projet.