Violence à l'école : Kouyaté Abdoulaye appelle élèves et parents à faire preuve de responsabilité

Kouyaté Abdoulaye (2e à partir de la droite) avait à ses côtés les autorités de Gohitafla. (DR)
Kouyaté Abdoulaye (2e à partir de la droite) avait à ses côtés les autorités de Gohitafla. (DR)
Kouyaté Abdoulaye (2e à partir de la droite) avait à ses côtés les autorités de Gohitafla. (DR)

Violence à l'école : Kouyaté Abdoulaye appelle élèves et parents à faire preuve de responsabilité

Le 16/12/19 à 20:17
modifié 17/12/19 à 11:32
Le chef de cabinet de la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle s’est prononcé sur la question le 14 décembre au cours d’une cérémonie, à Gohitafla.
Kouyaté Abdoulaye, chef de cabinet du ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, n’est pas content des parents d’élèves. Lors d’une cérémonie à laquelle il a pris part, le 14 décembre, à Gohounfla, village situé dans la sous-préfecture de Gohitafla, il a dénoncé le comportement des élèves, mais aussi celui des parents d’élèves qui, pour lui, vont contre la politique de scolarisation obligatoire initiée par le Chef de l’Etat.

« La politique de scolarisation obligatoire initiée par l’Etat est de permettre à tous les enfants de 6 à 15 ans d’aller à l’école pour recevoir une formation de qualité et solide. Mais aujourd’hui ce à quoi on assiste, c’est que les enfants eux-même ne s’alignent pas sur cette voie. Ils mettent un frein à leur réussite. La preuve, depuis quelques années, ils se donnent des congés qui sont différents des dates officielles. Ce qui veut dire qu’ils ne respectent pas les congés scolaires », a-t-il déploré.

Pour lui, le programme établit par le ministère de l’Education nationale qui vise à donner une éducation solide aux enfants, est basée sur une progression c’est-à-dire le respect du quantum horaire. « Tant que le quantum horaire n’est pas respecté, les élèves ne peuvent pas valablement faire des études solides pour être bien évalués en fin d’année », a-t-il affirmé. Avant d’engager les chefs de cantons, le corps préfectoral et les parents d’élèves à s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants, car dit-il, la famille est la première école de l’enfant. « C’est à ce prix qu’on pourra avoir de bons résultats en fin d’année. L’objectif d’un parent, c’est que demain ses enfants puissent prendre la relève et non les voir devenir des vagabonds », a t-il soutenu.

Par ailleurs, le collaborateur de Kandia Camara a salué et remercié le donateur de ce collège de proximité, en l’occurrence, Gomi Bi, cadre de la localité. Un don qui, pour le député de Lakota, entre dans le cadre de la politique de scolarisation obligatoire, initié par l’Etat, qui construit par an plus de 189 collèges et lycées, ce, depuis 2011. Ce qui permet de résoudre plusieurs situations auxquelles les élèves sont confrontés. Notamment, le rapprochement de l’institution scolaire des populations ; la soustraction de la misère dans laquelle sont très souvent exposés ceux-ci quand ils sont dans les villes lointaines pour poursuivre leurs études; la protection des jeunes filles qui en restant dans son environnement familial, est préservée des grossesses en milieu scolaire.

Abdoulaye Kouyaté a, en outre, invité les élèves de ce collège à éviter toutes formes de violence. L’émissaire de Kandia Camara avait à ses côtés le Secrétaire d’Etat, Epiphane Zoro.

Celui-ci s’est dit satisfait du fait que la politique de scolarisation obligatoire ait un impact direct sur le quotidien de la population. « Le programme de collèges de proximité est en train de soulager bon nombre de parents d’élèves dans la région avec plusieurs réalisations d’infrastructures scolaires », s’est-il réjoui.

C’est plus de 50 millions de nos francs que ce cadre de Gohounfla a injecté dans la construction de ce collège de proximité.

Rappelons que le phénomène des congés anticipés qui a démarré depuis début décembre, a entraîné à ce jour, la mort de trois élèves.


Le 16/12/19 à 20:17
modifié 17/12/19 à 11:32