Violence à l'école: Le ministère de l’Éducation nationale sensibilise

La violence à l'école. (DR)
La violence à l'école. (DR)
La violence à l'école. (DR)

Violence à l'école: Le ministère de l’Éducation nationale sensibilise

Le 18/12/19 à 08:14
modifié 18/12/19 à 08:21
Kouyaté Abdoulaye, chef de cabinet du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle s’en prend aux parents d’élèves. Lors d’une cérémonie samedi 14 décembre dernier, à Gohounfla, village situé dans la sous-préfecture de Gohitafla, il a dénoncé le comportement des élèves, mais aussi celui des parents d’élèves qui, pour lui, vont contre la politique de scolarisation obligatoire initiée par le Chef de l’État.

« La politique de scolarisation obligatoire initiée par l’État est de permettre à tous les enfants de 6 à 15 ans d’aller à l’école pour recevoir une formation de qualité et solide. Mais aujourd’hui, ce à quoi on assiste, c’est que les enfants ne suivent pas cette voie. Ils mettent eux-mêmes un frein à leur réussite. La preuve, depuis quelques années, ils se donnent des dates de congés qui sont différents des dates officielles. Ce qui veut dire qu’ils ne respectent pas les congés scolaires », a-t-il déploré.

Pour lui, le programme établi par le ministère de l’Éducation nationale, qui vise à donner une éducation solide aux enfants, est basé sur une progression c’est-à-dire le respect du quantum horaire. « Tant que le quantum horaire n’est pas respecté, les élèves ne peuvent pas valablement faire des études solides pour être bien évalués en fin d’année », a-t-il affirmé. Avant d’engager les chefs de canton, le corps préfectoral et les parents d’élèves à s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants, car, dit-il, la famille est la première école de l’enfant. « C’est à ce prix qu’on pourra avoir de bons résultats en fin d’année. L’objectif d’un parent, c’est que demain ses enfants puissent prendre la relève et non les voir devenir des vagabonds », a t-il soutenu.

Par ailleurs, le collaborateur de Kandia Camara a salué et remercié le donateur du collège de proximité, en l’occurrence Gomi Bi, cadre de la localité, à l’issue de l’inauguration de cet établissement. Un don qui, pour le député de Lakota, entre dans le cadre de la politique de scolarisation obligatoire, initiée par l’État, qui construit par an plus de 189 collèges et lycées, ce, depuis 2011.

Ce qui permet de résoudre plusieurs situations auxquelles les élèves sont confrontés. Notamment, le rapprochement de l’institution scolaire des populations ; la soustraction de la misère dans laquelle ils sont très souvent exposés quand ils sont dans les villes lointaines pour poursuivre leurs études, la protection des jeunes filles qui, en restant dans l’environnement familial, sont préservées des grossesses en milieu scolaire.

Abdoulaye Kouyaté a, en outre, invité les élèves de ce collège à éviter toute forme de violence. L’émissaire de la ministre Kandia Camara avait à ses côtés le Secrétaire d’État, Épiphane Zoro

Celui-ci s’est dit satisfait de la politique de scolarisation obligatoire qui a un impact direct sur le quotidien de la population. « Le programme de collèges de proximité est en train de soulager bon nombre de parents d’élèves dans la région avec plusieurs réalisations d’infrastructures scolaires », s’est-il réjoui.

C’est plus de 50 millions de nos francs que Gomi Bi, cadre de Gohounfla, a injecté dans la construction de ce collège de proximité.

Rappelons que le phénomène des congés anticipés, qui a démarré depuis début décembre, a entraîné, à ce jour, la mort de trois élèves.

Le 18/12/19 à 08:14
modifié 18/12/19 à 08:21