Celui qu’on pourrait appeler, sans se tromper, le vagabond de la santé en Côte d’Ivoire, a encore fait parler positivement de lui, mardi matin. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, très tôt dans la matinée, a conduit une opération de démantèlement d’un réseau de faux médicaments dans le mythique marché de Roxy dans la commune d’Adjamé.

Environ 4 tonnes des produits de la mort ont été saisies dans deux magasins de stockage qui étaient dans le viseur de la police des stupéfiants et des drogues. Le butin est composé de plusieurs variétés de médicaments, d’antitussifs, de terpones, des médicaments à base de fer ainsi que de plusieurs types de comprimés.

Cette importante saisie a été possible grâce à la parfaite collaboration entre la direction de la pharmacie, du médicament et du laboratoire, l’équipe du commissaire Touré Mabonga, directrice de la police des stupéfiants et des drogues, le directeur des services de santé de la police nationale, le commissaire médecin Nambala Touré Benjamin et plusieurs unités de la police nationale, notamment, la Crs1 et 2, la Bae, des éléments du 3e arrondissement d’Adjamé, du District 4 ainsi que des éléments de la Gmi.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique qui ne voulant pas rater une seule étape de cette opération, est resté du début jusqu’à la fin.

« Nous avons été saisis par le Directeur des services de la santé de la police nationale qui est venu ce matin avec le ministre de la Santé pour s’enquérir de l’état des médicaments sur le marché de Roxy. Nous avons fait des visites qui ont abouti à des saisies de faux médicaments en présence de monsieur le ministre de la Santé lui-même. Nous avons ciblé deux magasins de stockage, l’un sous le préau et l’autre en dehors », explique le commissaire principal, Touré Mabonga, directrice de la police des stupéfiants et des drogues, principal artisan de la phase pratique de l’opération.

Malgré le bilan satisfaisant, le commissaire Nambala tire la sonnette d’alarme du phénomène des faux médicaments. « Après quelques passages, on avait estimé que l’ampleur de ce phénomène baisserait un peu. Mais ce matin, nous nous rendons compte que beaucoup reste à faire. Nous pensons qu’il faut combattre ce mal en permanence de façon quotidienne », estime le directeur des services de santé de la police nationale.

Le ministre Aka Aouélé, pour sa part, a félicité les différentes équipes et promis de répéter les actions de répression contre les vendeurs des médicaments de la mort. L’opération d’hier n’a malheureusement pas permis l’arrestation des présumés trafiquants.