Korhogo/Forêt classée de Badénou : Un réseau d’orpailleurs clandestins démantelé
Le commandant Alifa Diabaté, directeur du centre de gestion de la Sodefor de Korhogo, est heureux de ne déplorer aucune perte en vie humaine.
L’endroit où opéraient ces hors-la-loi s’étend sur une superficie de 200 ha. C’est une forêt classée autour du cours d’eau Badénou, près du village de Tiéba. Les orpailleurs clandestins ont détruit cette forêt en creusant des trous béants qui s’étendent à perte de vue. Toute cette agression sur cette forêt n’a pour seul but que la recherche effrénée de l’or. Un comptoir d’une superficie de 10 mille m2 a même été créé et qui sert de lieu de transactions de toutes sortes.
La découverte de cet endroit détermine bien l’ampleur de l’orpaillage clandestin dans le département de Korhogo et dans la plupart des localités du grand nord. « C’est alarmant. L’orpaillage clandestin est un véritable fléau dans les régions du nord », dénonce le directeur du centre de gestion de la Sodefor de Korhogo. Qui dit être déterminé à éradiquer ce phénomène aux conséquences irréversibles sur la biodiversité. L’utilisation des produits dangereux tels que le mercure et le cyanure, des produits chimiques qui contaminent le sol. Sans oublier qu’autour, il y a le développement de la prostitution et du grand banditisme.
Selon le commandant Alifa Diabaté, depuis sa prise de fonction, il a fait de la protection des forêts classées son cheval de bataille. « Nous n’allons jamais abandonner la lutte. Jour et nuit, nous serons là pour traquer tous les orpailleurs clandestins », prévient-il.
Pour ce faire, il lance un appel aux élus et cadres. « Nous les exhortons à nous accompagner dans notre mission de protection », indique-t-il. Non sans se féliciter de la présence des éléments du service de contrôle forestier de la Sodefor venus spécialement d’Abidjan sous la conduite du Sergent-chef, Yao N’Dri et dont l’intervention stratégique fut déterminante.