Atteinte à la sûreté de l’État/Adou Richard: “La peine encourue par Soro est l’emprisonnement à vie”

Le procureur de la République, Adou Richard, a présenté aux journalistes des pièces à conviction en sa possession. (Véronique Dadié)
Le procureur de la République, Adou Richard, a présenté aux journalistes des pièces à conviction en sa possession. (Véronique Dadié)
Le procureur de la République, Adou Richard, a présenté aux journalistes des pièces à conviction en sa possession. (Véronique Dadié)

Atteinte à la sûreté de l’État/Adou Richard: “La peine encourue par Soro est l’emprisonnement à vie”

Le 27/12/19 à 01:16
modifié 27/12/19 à 01:28
Le procureur de la République a expliqué, jeudi, les raisons des poursuites et du mandat d’arrêt international lancé contre le président de Générations et peuples solidaires.
Guillaume Soro risque gros s’il est reconnu coupable. Le jeudi 26 décembre, le procureur de la République, Adou Richard, lors d’une conférence de presse à la salle des Pas perdus du palais de justice au Plateau, a informé que l’ancien président de l’Assemblée nationale, accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, de détournement de deniers publics sera éventuellement condamné à perpétuité si d’aventure sa culpabilité est établie.

« Il y a des charges qui pèsent sur lui. Il lui appartient de venir se défendre. S’il est reconnu coupable, la peine encourue par Guillaume Soro est l’emprisonnement à vie », a-t-il expliqué pour situer les journalistes sur la gravité des faits reprochés au concerné.

En effet, selon le procureur de la République, l’objectif de ces échanges avec la presse était d’informer l’opinion publique sur le coup d’État que Guillaume Soro et ses hommes s’apprêtaient à perpétrer en Côte d’Ivoire. Le magistrat du ministère public chargé de l’action publique, pour étayer ses déclarations, a présenté et fait écouter une bande sonore à l’auditoire où on attendait la voix des personnes qui échangeaient. « Les éléments en possession des services de renseignements, notamment un enregistrement sonore, établissent clairement que le projet devait être mis en œuvre incessamment », a-t-il dit.

Richard Adou, dans son argumentaire, a aussi déclaré que le but des tournées entreprises par Guillaume Soro en Europe était de jeter l’anathème et le discrédit sur les institutions en place. « Il s’agissait d’une action concertée dans la mesure où, aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger, certaines personnes proches de lui n’hésitaient pas à amplifier ce discrédit sur les institutions », a-t-il fait savoir. Puis de se persuader : « Ces actes, loin d’être isolés, étaient constitutifs d’un complot qui devait aboutir à une insurrection civile et militaire ».

Il a aussi indiqué que des armes ont été retrouvées dans les domiciles perquisitionnés des personnes qui ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Il a également soutenu que le parquet a été saisi d’une plainte formulée par l’agent judiciaire du trésor contre les « Messieurs Cissé Mory, Koné Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul, N’Guessan René, la société civile immobilière Ebur, Guillaume Soro et autres pour les faits de détournement de deniers publics, recel de détournement de deniers portant sur la somme de 1 milliard 500 millions Fcfa et complicité desdits faits ».


Le 27/12/19 à 01:16
modifié 27/12/19 à 01:28