Algérie: Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major de l’armée, est décédé
Depuis son arrivée à l’état-major en 2004, Ahmed Gaïd Salah aura été d’une fidélité à toutes épreuves pour l’ancien président Bouteflika. Après l’AVC dont ce dernier a été victime en avril 2013, il a joué de son influence pour lui permettre de briguer un quatrième mandat en 2014 en dépit de sa santé chancelante. Toujours fidèle à l’ex-chef de l’État, Gaïd Salah s’est prononcé en faveur d’un cinquième mandat avant de changer de braquet un mois après le début de la révolution de rue du 22 février 2019. Celui qui a juré allégeance à Bouteflika s’est alors transformé en adversaire en poussant le patient de Zeralda vers la porte de sortie et en exigeant dès le 26 mars, l’application de l’article 120 de la Constitution qui stipule la démission ou la destitution du Président de la République pour des raisons de santé. Homme de caractère, dur, cassant, impitoyable, Gaïd Salah ne souffrait pas la contradiction. Ses amis comme ses détracteurs, décrivent un personnage capable de colères homériques. Il était l’artisan de la promulgation en 2016 d’une loi obligeant les officiers à la retraite à un devoir de réserve sous peine de poursuites judiciaires.