Les rendez-vous du gouvernement/Burida :Maurice Bandaman convainc l’auditoire
La cité des arts et du cinéma
Le dixième invité des Rendez-vous du gouvernement n’a pas manqué d’annoncer l’existence future de la cité des Arts et du cinéma en projet à Jacqueville. Une cité qui s’étendra sur une superficie de 53 ha. Les activités du ministère notent aussi la restauration des murailles de Sordi dans le département de Ouangolodougou, celles de Marabadiassa et de Katiola. Un projet qui sera réalisé tout en prévoyant aussi la restauration de la ville historique de Grand-Bassam, la création d’un musée de l’esclave à Tiassalé et à Grand-Lahou. Pour ce volet, il s’agira donc d’un total de grands travaux d’infrastructures culturelles, d’une valeur de 500 milliards à réaliser par divers financements du budget de l’État et des partenariats publics-privés.
Sur le sujet du Burida, qui a fait couler tant d’encre et de salive, le ministre est resté serein : « La longue crise qui a frappé notre pays de 2000 à 2010 a eu des répercussions tragiques sur la vie des créateurs et des artistes. Métiers précaires, métiers à risque, métiers de gloire sans lendemain, la crise est venue renforcer la précarité des artistes par la destruction des outils de production et de diffusion. (...). La pension de retraite payée par le Burida aux plus nantis était de 150 000 F Cfa par trimestre, soit 50 000 F Cfa par mois. Face à cette détresse, nous avons soumis au Président de la République Alassane Ouattara et au gouvernement, le projet de la pension présidentielle de 300 000 F Cfa. Le Président de la République l’a accepté. Commencée avec 15 icônes en 2014, cette pension s’étend aujourd’hui à 60 artistes vivants ». A la grande satisfaction marquée à l’applaudimètre des acteurs du monde des arts et de la culture, qui étaient venus nombreux prendre part à la rencontre, le ministre a annoncé des mesures porteuses d’espoirs. En effet, sur ses recommandations, le Burida ne devrait plus payer des droits en dessous du smig. Un droit d’auteur minimum garanti de 60 000 F Cfa devra désormais être la plus petite somme à verser à un artiste. Et la répartition en cours touchera 3.257 artistes, la plus grosse répartition de l’histoire du Burida. « Mon rêve d’abondance est donc en marche. Certes, la crise n’est pas totalement finie. Mais elle est en voie de l’être. Et les perspectives pour les artistes sont encore plus heureuses. Il nous faut pour cela, la paix, la cohésion. Nous y croyons. Nous sommes sur la bonne voie », a conclut le ministre Maurice Bandaman, à cette rencontre.