Mise en œuvre de la Zleca: Deux principaux défis à relever

Touré Waoti, directeur de la coopération internationale et sous-régionale du ministère du Commerce et de l’Industrie (au centre), a représenté le ministre Souleymane Diarrassouba.
Touré Waoti, directeur de la coopération internationale et sous-régionale du ministère du Commerce et de l’Industrie (au centre), a représenté le ministre Souleymane Diarrassouba.
Touré Waoti, directeur de la coopération internationale et sous-régionale du ministère du Commerce et de l’Industrie (au centre), a représenté le ministre Souleymane Diarrassouba.

Mise en œuvre de la Zleca: Deux principaux défis à relever

Représentant le ministre Souleymane Diarrassouba, le directeur de la coopération internationale et sous-régionale du ministère du Commerce et de l’Industrie, Touré Waoti Seydou, a prononcé la conférence inaugurale à l’un des enrichissants panels qui ont meublé le Forum international du groupe Fraternité Matin et du Groupement des éditeurs de presse publique d’Afrique de l’Ouest (Geppao), les 19 et 20 décembre, au Plateau. Ce panel qui portait sur les défis du commerce intra-africain dans le contexte de l’entrée en vigueur bientôt de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), a été l’occasion toute indiquée pour Touré Waoti, par ailleurs négociateur en chef de la Zleca pour la Côte d’Ivoire, de relever deux points essentiels pour une bonne mise en œuvre de ce projet intégrateur. En effet, pour lui, les questions liées à la sécurité et à la logistique doivent être traitées avec le plus grand soin. « La Zleca est certes un gisement d’opportunités à saisir par les secteurs public et privé, et la société civile mais, au prix de plusieurs défis à relever. Dans cette optique, les réponses aux questions de la sécurité et de la logistique sont essentielles et devront faire l’objet d’une synergie d’actions de toutes les parties prenantes africaines », a-t-il suggéré. Adopté en mars 2018 à Kigali (Rwanda), la Zleca, rappelons-le, est un projet visant à créer un marché unique pour les marchandises, les services, la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et ce, conformément à la vision panafricaine d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Il s’agit en fait, comme l’a expliqué Touré Waoti, d’éliminer progressivement les barrières au commerce des marchandises et de libéraliser progressivement le commerce des services, d’augmenter le volume des échanges intra-africains, d’uniformiser les politiques économiques fiscales, sociales et sectorielles et d’accroître la sécurité alimentaire et contribuer à la réalisation du bien-être social. La Zleca offre donc d’énormes opportunités au secteur privé en termes d’accès à de nouveaux marchés, à l’Investissement direct étranger (Ide), de transfert de technologies, de réduction de coûts de production et de facilitation des échanges. Cependant, a souligné Touré Waoti, « pour saisir ces opportunités, les Pme et Pmi africaines devront essentiellement définir et mettre en œuvre des stratégies de compétitivité globale. Mais également collaborer et prendre part, le cas échéant, aux activités des institutions nationales et continentales d’appui au commerce et à l’investissement, notamment le Cne, le Cepici, le Cn-Zleca, l’Agence Côte d’Ivoire Pme, le Rnic, le Maoc, le Pwic en Côte d’Ivoire, l’Observatoire africain du commerce, la Foire intra-africaine du commerce, le Mécanisme continental de surveillance et d’élimination des Bnt ».