Filets productifs sociaux: 75 000 nouveaux ménages ont perçu leur premier paiement
« L’objectif de ce programme de filets sociaux est de faire en sorte que les retombées de la croissance extraordinaire de la Côte d’Ivoire se ressentent dans toutes les familles, notamment chez les plus démunies », a soutenu Amadou Gon Coulibaly. Il s’agit, selon lui, de répondre efficacement aux nombreuses attentes légitimes des Ivoiriens qui ont consenti d’énormes sacrifices dans la phase de reconstruction post-crise du pays. « Le gouvernement est déterminé à faire toujours plus et mieux dans la quête du mieux-être des populations. Personne ne sera oublié (...). C’est pourquoi, nous avons ciblé les plus vulnérables pour leur apporter des réponses concrètes visant à consolider leur capacité de résistance et améliorer leur condition de vie », a fait savoir le Premier ministre. Avant d’ajouter que les filets sociaux sont un puissant moteur de redistribution ciblant les ménages économiquement faibles en milieu rural, mais aussi désormais en milieu urbain.
Le programme de filets sociaux productifs, initié avec le soutien de la Banque mondiale, consiste principalement à octroyer des transferts monétaires directs de l’ordre de 144 000 F Cfa non remboursables par an à des ménages pauvres sur toute l’étendue du territoire national. Ce transfert monétaire direct s’accompagne d’appuis au renforcement de la productivité à travers des activités génératrices de revenus (Agr) portant sur l’agriculture, l’élevage, l’agroforesterie, le petit commerce et l’artisanat.
La ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale et la Lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné a, peu avant le Premier ministre, expliqué que le Projet filets sociaux productifs (Pfsp) a bénéficié, en 2015, d’un financement initial de la Banque mondiale d’un montant de 29,5 milliards de F Cfa, et en 2019 d’un financement additionnel de 58,4 milliards de F Cfa pour la période 2020-2024. Toujours au chapitre des financements, le Pfsp bénéficie, en outre, de fonds de contrepartie de l’État de Côte d’Ivoire. De 2015 à ce jour, le gouvernement ivoirien y a injecté 2 milliards de F Cfa. Pour la phase additionnelle, il y mettra 6,3 milliards de F Cfa.
« Les financements conjoints de la Banque mondiale et de l’État ont permis de procéder au ciblage et au paiement, à ce jour, de 50 000 ménages dans 882 villages et 16 régions. Pour ces régions, les ménages ciblés reçoivent déjà les transferts monétaires. Pour la phase d’extension qui nous réunit aujourd’hui, nous avons sélectionné 55 000 ménages dans plus de 600 villages de 21 régions. 20 000 ménages démunis ont été également cooptés dans 5 grandes agglomérations (Bondoukou, Daloa, Korhogo, Bouaké et Abidjan) », a relevé Mariatou Koné. Soulignant qu’avec les 50 000 ménages du premier groupe en milieu rural, les 2000 de la phase pilote en milieu urbain et les 75 000 actuels, issus à la fois du rural et de l’urbain, le projet enregistre à ce jour 127 000 bénéficiaires.
L’hôte de la cérémonie, le ministre d’État, ministre de la Défense Hamed Bakayoko, s’est félicité de la volonté affichée du Chef de l’Etat de sortir bon nombre de ses concitoyens de l’extrême pauvreté. « Grâce à Alassane Ouattara, 2900 familles d’Abobo vont bénéficier de ce projet qui va leur redonner leur dignité », a dit le maire. Selon lui, l’idée des bourses familiales est une première en Côte d’Ivoire. Elle est une invention du Président Alassane Ouattara, qui a à cœur l’amélioration des conditions de vie des populations. « Chaque famille va sentir ce projet dans sa famille, dans son assiette », a conclu le premier magistrat de la commune d’Abobo.
En marge de la cérémonie de lancement du Pfsp, le gouvernement ivoirien a remis 13 véhicules et 73 motos aux services opérationnels des directions régionales de la Protection sociale et des centres sociaux pour le suivi de l’encadrement des ménages bénéficiaires du projet. Coût de l’équipement, 382 millions de F Cfa.