Mes vérités: Que nous réserve 2020 ?
L’autre sujet qui marquera la nouvelle année sera inéluctablement la présidentielle d’octobre 2020. Avec son lot d’interrogations. La Commission électorale indépendante va-t-elle connaître un autre réaménagement avec l’entrée de nouveaux partis ? Qui sera candidat ? Y aura-t-il une autre crise post-électorale ? Etc.
La Cei a été réajustée sur les recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Certains partis ont jugé bon, après avoir participé aux premières rencontres, de boycotter la suite. C’est leur droit. A l’heure actuelle, il n’est prévu aucun réajustement. Mais rien n’est à écarter. Le pouvoir peut trouver un accord avec ceux qui ont tourné le dos à la table de négociations. On l’a vu lorsqu’un nouveau poste de vice-président avait été créé en 2013. Pour l’heure, la Cei est à pied d’œuvre. Elle procède à l’installation des Commissions locales et bientôt, ce sera la révision de la liste électorale.
Comment se passera cette élection ? Pour nous, il y aura des frictions parce que certains hommes politiques refuseront de reconnaître leur défaite. Mais ces frictions ne seront pas de la même nature que la crise post-électorale de 2010 qui a fait officiellement 3000 morts. Les autorités ivoiriennes s’attellent à créer un environnement paisible pour ne pas tomber dans le chaos. Il faut leur faire confiance.
Concernant les candidatures, les débats enfleront. Les trois grands seront-ils candidats ? Au Pdci-Rda, Henri Konan Bédié s’emploie à tout verrouiller pour être plébiscité lors de la convention de juin. On le sait, c’est la pratique dans ce parti. Le président est d’office candidat. C’est vrai que lors du dernier Bureau politique, un membre de cette instance de décision lui avait, de manière sibylline, demandé de se retirer. ‘’A un certain âge, si l’on veut manger les fruits mûrs du manguier, on envoie un enfant monter les cueillir.’’ C’est à peu près ce qu’il a dit. Mais on est à 90% sûr qu’Henri Konan Bédié n’écoutera pas ce conseil. Toutefois, nous espérons qu’il nous démontrera le contraire. Le Président Ouattara l’a dit, si les gens de sa génération sont candidats, il ne se privera de se lancer dans l’arène parce que la Constitution l’y autorise. Ce ne sera pas un troisième mandat, mais le premier de la troisième République. Laurent Gbagbo, nous en sommes presque sûr, ne sera pas dans le starting-block. Il est retenu à La Haye pour affaire le concernant. Voilà un peu les sujets qui nous tiendront en haleine en 2020. Bonne et heureuse année. Que Dieu nous bénisse.