Harmattan/Changement climatique : Des risques de méningite et de grippe planent sur la population

Avec cet harmattan, il y a des risques de méningite et de grippe. (DR)
Avec cet harmattan, il y a des risques de méningite et de grippe. (DR)
Avec cet harmattan, il y a des risques de méningite et de grippe. (DR)

Harmattan/Changement climatique : Des risques de méningite et de grippe planent sur la population

Le 07/01/20 à 09:45
modifié 07/01/20 à 09:45
Temps brumeux, brouillard et vent sec chargé de poussière...L’harmattan a fait son entrée en Côte d’Ivoire depuis quelques jours. Loin d’être banal, ce vent charrie bien des maladies telles la méningite cérébro-spinale, la grippe et les infections respiratoires sur lesquelles Dr Daouda Coulibaly, sous-directeur à l’Institut d’hygiène, attire l’attention des populations. « En cas de forte fièvre, de maux de tête et surtout de raideur de la nuque, il faut se rendre rapidement dans un centre de santé », avertit le spécialiste, au regard de l’extrême gravité de la méningite cérébro-spinale.

En effet, reconnue comme une urgence de consultation, la méningite entraîne, selon lui, 15 à 20% de décès, en cas d’épidémie. Chez l’enfant, elle se manifeste surtout par la fièvre et le bombement de la fontanelle. Outre l’enfant, elle touche également la femme enceinte, les personnes âgées ou porteuses de tares. Les infections respiratoires et la grippe sont d’autres pandémies non moins banales sur lesquelles le sous-directeur appelle aussi la vigilance de ses concitoyens. Le Nord du pays est une zone de prédilection de ces pandémies, de même que la période de l’harmattan.

C’est pourquoi il invite instamment les populations à se faire vacciner. Des antennes de l’Institut national d’hygiène publique existent dans les communes d’Abidjan: Abobo, Cocody, Bingerville, Yopougon, etc, et dans les villes de l’intérieur du pays, particulièrement au Nord, entre autres, Bouaké, Korhogo, Odienné, Katiola, lesquelles sont par ailleurs renforcées par des équipes mobiles. De même que des campagnes de sensibilisation ont cours parallèlement dans les établissements scolaires de ces villes. En ce qui concerne les autres risques liés à l’harmattan, Dr Coulibaly fait cas des accidents de la circulation, en raison du brouillard, et conseille la prudence et la sobriété au volant.

Tout en insistant sur la nécessité de se laver régulièrement les mains et le port de bavettes durant cette période, boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation constitue également une précaution à ne pas négliger. L’expert en hygiène profite de l’occasion pour exhorter les populations à se priver de pratiques néfastes tels le brûlage de pneus et des objets plastiques. Parce qu’elles exposent les populations à une pollution atmosphérique et à des maladies respiratoires.


Le 07/01/20 à 09:45
modifié 07/01/20 à 09:45