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Les poids à peser l’or ou Dja sont de petites figurines qui servaient de monnaie d’échange dans l’univers culturel Akan de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Au-delà de leurs rôles économiques connus pour la plupart, ces poids revêtaient plusieurs autres fonctions, notamment juridiques, religieux et même spirituelles dissimulées à l’aide d’un système de codification. Ce travail colossal réalisé par nos ancêtres, découvert par les Européens au XVe siècle, mérite d’être connu et même enseigné aux générations actuelles, car comme chaque peuple ou civilisation se renouvelle par la culture, nous avons entre les mains un outil puissant de ressourcement scientifique et culturel ». C’est en ces termes que le conférencier, Désiré Kouao-Bilé a annoncé la couleur en introduction de son deuxième rendez-vous sur les valeurs traditionnelles africaines. Un rendez-vous qui se tiendra le samedi 11 janvier, à partir de 10 h, à la salle de conférences de l’hôtel Belle Côte, sis à la Riviera Palmeraie, sur le thème : « L’encyclopédie Atchan des poids à peser l’or ou Dja ». A travers ce thème, le conférencier entend donner aux participants l’occasion de connaitre le lien entre le Dja et plusieurs domaines de connaissance. Il entend ainsi répondre à l’une des préoccupations du chercheur Henri Abel, auteur de plusieurs publications sur les poids à peser l’or, qui soutenait que ces figurines ne se livrent pas facilement à l’analyse. Selon ses termes, « le Noir, dans ses actes, dans sa manière d’agir, ou même dans sa pensée, a deux aspects. Le premier est apparent, matériel, visuel, vu et compris de tous. Le second est caché, secret, accessible aux initiés et connus d’eux seuls. Le système pondéral de la Côte d’Ivoire n’échappe pas à cette dualité, et son caractère ésotérique ». Et à Kady K., chargée de communication du Collège royal, initiateur de ces rencontres, d’ajouter : « Heureusement que certains Africains tel que l’éminent professeur Georges Niangoran Boua se sont penchés sur la question et ont commencé à décoder ces figurines. Après 27 années de recherche, Kouamé Koua-Bilé Désiré veut partager les résultats de son travail avec le public ivoirien ».