
Des financements ont été obtenus pour renforcer et pérenniser l'accès à l'eau potable dans de nombreuses villes de la Côte d'Ivoire. (DR)
Des financements ont été obtenus pour renforcer et pérenniser l'accès à l'eau potable dans de nombreuses villes de la Côte d'Ivoire. (DR)
Electricité, eau, assainissement: Les décisions du premier Conseil des ministres
Le Président Alassane Ouattara et son gouvernement continuent la lutte contre la pauvreté. Hier, le premier Conseil des ministres de l’année 2020 avait un fort accent social. De nombreux financements ont été annoncés dans les domaines de l’électricité, de l’accès à l’eau et de l’assainissement. Des décisions ont été également prises dans le secteur de la construction et de l’appui aux petites et moyennes entreprises. C’est ce qui ressort du point presse du ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Sidi Touré.
Dans le domaine de l’électricité, il a annoncé, à la salle Mosaïque du palais présidentiel, que le Conseil a adopté un décret portant ratification d’un accord de prêt d’un montant de deux cent quatre-vingt-cinq millions neuf cent vingt-huit mille sept cent quatre-vingt-dix-huit virgule cinquante-trois (285.928.798,53) dollars, soit environ cent soixante-neuf milliards quatre cent trente et un millions cinq cent dix-neuf mille huit cent quatre-vingt-neuf (69.431.519.889) Fcfa conclu le 9 octobre 2019, entre la banque export-import de Chine (Eximbank Chine) et la Côte d’Ivoire, en vue du financement du projet d’Aménagement hydroélectrique de Gribo-Popoli. Ce projet, a dit le porte-parole du gouvernement, ‘’prévu sur le fleuve Sassandra en aval du site du barrage de Soubré, permettra d’augmenter la part de la production d’électricité d’origine hydraulique dans le parc de production de 112 MW de puissance et de 580 GWh de productible. Il contribuera, en outre, à réduire le coût moyen du kilowatt/heure produit sur l’ensemble du parc’’.En 2020, le gouvernement compte aussi poursuivre l’assainissement des villes de la Côte d’Ivoire. Hier, deux décrets dans ce sens ont été ratifiés. Le premier, selon le ministre Sidi Touré, porte ratification de l’accord de mandat (étape de préparation et de supervision) de deux millions huit cent dix mille euros, soit un milliard huit cent quarante-trois millions deux cent trente-neuf mille cent soixante-dix francs CFA, conclu le 18 octobre 2019 entre la Banque islamique de développement (Bid) et la Côte d’Ivoire, en vue du financement du projet d’assainissement dans la ville d’Abidjan et dans onze villes secondaires.
Le second porte ratification de l’accord de mandat de quarante millions deux cent cinquante mille euros, soit vingt-six milliards quatre cent deux millions deux cent soixante-neuf mille deux cent cinquante francs Cfa, conclu le 18 octobre 2019, toujours avec Banque islamique de développement (Bid). Selon le ministre de la Communication et des Médias, ‘’le projet, objet de ces différents financements, prévoit la construction d’une usine compacte de digestion méthanique des boues de vidange d’une capacité de 500 m3/j à Abidjan-Sud, la construction d’une station de traitement de boues de vidange de 500 m3/j à Abidjan-Ouest et à Abidjan-Est, la construction d’une station de traitement de boues de vidange de 200 m3/j à Bouaké et de 100 m3/j dans plusieurs chefs-lieux de région, à savoir Abengourou, Bondoukou, Daloa, Daoukro, Dimbokro, Gagnoa, Man, Odienné, Séguéla et Soubré. La réalisation de ce projet permettra de protéger durablement les populations contre les maladies hydriques et de préserver l’environnement contre la pollution’’.
L’appui aux petites et moyennes entreprises a été adressé par le Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement a annoncé la mise en place d’un fonds de garantie des petites et moyennes entreprises. ‘’Le Conseil a adopté deux décrets : un décret portant dissolution du Nouveau Fonds de Garantie des Crédits aux Entreprises Ivoiriennes (Nfgcei) ; un décret portant organisation et fonctionnement du Fonds de Garantie des Petites et Moyennes Entreprises. Ces décrets concourent à mettre en place, au sein des établissements financiers, en remplacement du Nfgcei, un fonds de garantie des crédits aux entreprises ivoiriennes, en vue de faciliter davantage l’accès des PME au financement bancaire de façon à soutenir leur compétitivité sur le marché national et international. Plus précisément, ce fonds est destiné à garantir les crédits consentis par les établissements bancaires aux Pme nationales dont le capital est détenu à concurrence de plus de 50% par des Ivoiriens. Il est également conçu afin d’accorder une garantie aux engagements par signature pris par les établissements bancaires en faveur des Pme ivoiriennes’’, a-t-il dit.
Le Conseil a aussi entendu et adopté une communication relative à l’état d’avancement et aux perspectives de mise en œuvre de la loi relative au bail à usage d’habitation. La loi relative au bail à usage d’habitation, a fait savoir le ministre Sidi Touré, est entrée en vigueur en juin 2018. Elle répond à la volonté du gouvernement de rééquilibrer les rapports entre les parties au contrat, de lutter contre la flambée du coût des loyers, notamment dans la ville d’Abidjan, et d’assurer un meilleur contrôle de l’Administration en la matière. Il a indiqué qu’elle fait ‘’notamment obligation aux parties de conclure le contrat de bail par écrit, de l’enregistrer auprès de l’administration fiscale et exige du bailleur de limiter à deux mois maximum les avances et les dépôts de garantie de loyers. Dans cet élan, au-delà des activités de sensibilisation des différents acteurs, la loi de finances de l’année 2020, dans son annexe fiscale, a révisé à la hausse l’amende infligée aux bailleurs ne respectant pas les limites maximum d’avance de loyers et de cautionnement. La taxe de 20% sur l’excédent des sommes perçues par le bailleur, prévue initialement, a été portée au triple du montant de l’excédent perçu’’.
Le Conseil a instruit le ministre chargé du Logement à l’effet d’élaborer de façon diligente les textes réglementaires complémentaires avec un contrat de bail type intégrant les obligations des parties, telles que définies par la loi, en vue d’en assurer la pleine applicabilité.
Le Conseil a également entendu et adopté un plan d’optimisation de la compétitivité d’ Air Côte d’Ivoire. Au regard des enjeux économiques que sous-tend ce plan d’optimisation, le Conseil a instruit le ministre des Transports et l’ensemble des ministres concernés à l’effet de prendre les dispositions idoines pour sa mise en œuvre dans les meilleurs délais.
Six ans après le début de ses opérations en janvier 2013, la compagnie nationale Air Côte d’Ivoire est devenue l’une des entreprises aéroportuaires leaders et de référence en Afrique de l’Ouest, avec une part de marché de 52% et un chiffre d’affaires annuel de 90 milliards de francs Cfa.