Deuil/Ancien journaliste à Fraternité Matin : Gaoussou Kamissoko a été inhumé jeudi
Décédé le 3 janvier, à l’âge de 70 ans, ce pionnier de la presse écrite en Côte d’Ivoire a été porté en terre après une prière mortuaire dans une mosquée à Treichville.
Aujourd’hui est un jour difficile, mais seule la foi nous permettra de supporter la disparition de notre frère, collègue, époux, père, grand-père El Hadj Gaoussou Kamissoko. Chers frères et sœurs, Allah nous dit dans le saint Coran que tout ce qui respire, tout ce qui tire l’air et le relâche, un jour goûtera à la mort. La mort suffit comme exhortation, comme conseiller, comme méditation.
C’est pourquoi, ce jour doit-être pour tous, un moment de recueillement et de méditation sur notre vie car un jour, nous allons tous arriver à ce jour. Il nous faut nous conformer à la loi de Dieu. La vie terrestre est éphémère et trompeuse. C’est pourquoi le Prophète Mahomet dit que toute âme goûtera à la mort. C’est seulement au jour du dernier jugement que nous allons être rétribués pour ce que nous avons pu faire sur cette terre ». Ces propos de l’Iman Boiré Ousmane ont contribué à accentuer l’émotion déjà grande dans la salle Félix Houphouët-Boigny d’Ivosep Treichville.
En effet, ce prêche prononcé le 9 janvier marquait la cérémonie de levée du corps de Gaoussou Kammissoko, ex-journaliste à Fraternité Matin, décédé le 3 janvier à l’âge de 70 ans. Ils étaient tous là, Laurent Dona Fologo, Ally Coulibaly, ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Kandia Camara, ministre de l’Éducation nationale, Venance Konan, Dg de Fraternité Matin, Ibrahim Sy Savané, président de la Haute autorité de la communication de l’audiovisuelle (Haca), Raphël Lakpé, président de l’Autorité nationale de la presse (Anp), Lenissongui Coulibaly, Pca de la Lonaci, Diomandé Kanvaly, président de la Cour des comptes, ex-collègues et confrères, amis et connaissances, parents, autorités politiques et administratives, pour lui témoigner leur marque de respect et exprimer leur compassion et soutien à sa famille.
Gaoussou, journaliste jusqu’au bout des doigts
Portant de la parole au nom de la presse écrite, Paul Kouamé, ex-collègue à Fraternité Matin et ami de l’illustre défunt, a dépeint la grande dimension professionnelle de celui que ses proches appelaient affectueusement Kamiss. « Il était journaliste jusqu’au bout des ongles. Toujours à la recherche d’objectivité dans un monde où cette valeur n’est pas la mieux partagée. C’était un grand professionnel dont le style dépouillé trouve son origine dans les fondamentaux des techniques d’écriture journalistique acquis et réappropriées, en les peaufinant aux côtés des grandes plumes de son temps.
Gaoussou était le journaliste, le chef, l’animateur, le véritable moteur de la rédaction. Chef de rubrique, puis chef de service culture, il fera quasi le tour des services de la rédaction avant d’en devenir le Secrétaire général. Garçon brillant, réservé mais pas timide, il modulait sa voix en fonction des heures de bouclage et des articles à la traine. C’était le chef incontesté.
Main de fer dans un gant de velours, il savait être très démocrate le matin, un peu autoritaire en début d’après-midi, mais carrément intraitable le soir », a-t-il décrit avant d’émouvoir davantage la salle. « Parler de quelqu’un au passé alors qu’il reste bien présent dans la mémoire n’est pas chose aisé », dira-t-il, la voix étreinte par l’émotion.
Un brillant parcours qui en dit long sur son professionnalisme
De sa relation personnelle avec Kamiss, Paul Kouamé remonte à leur première rencontre dans les années 70. C’était lors du concours d’entrée à l’École supérieure de journalisme de Dakar. C’était également au studio école de la RTI au Plateau. Et depuis, confiera-t-il : « Nous avons cheminé ensemble et nos relations se sont renforcées. Nous avons partagé des moments de joie et aussi de malheurs. Et le temps a cimenté cette amitié pour en faire une fraternité ». C’est surtout une formation et une profession que le défunt a partagées avec son ami Paul.
D’abord au Centre d’études supérieures des techniques de l’information, aujourd’hui université Cheik Anta Diop de Dakar, le centre créé pour relever le niveau rédactionnel des médias ivoiriens. Paul Kouamé révèlera aussi que Gaoussou Kamissoko a poursuivi sa formation à la Faculté des sciences humaines de Montréal au Canada, puis à l’Institut français de presse à Paris. C’est là-bas qu’il s’est frotté à de grands noms de journalistes de presse écrite tels Hervé Bourges, Philippe Gaillard, Jean Daniel, Bechir Ben Yamed.
Féru de lecture mais aussi de musique du monde, ledit réservé. Fausse image, il était des grandes plumes de la presse africaine, les Mam Less Dia, Alcino Louis Da Costa, Justin Vieira et bien sûr Laurent Dona Fologo, à qui il vouait une admiration sans bornes. Et qui la lui rendait bien.
Et de conclure : « Bourreau de travail, homme rigoureux, Gaoussou l’a été. Tel était l’homme que j’ai connu, mon ami ici allongé et moi effondré ». Que d’émotions, pour une cérémonie de levée du corps qui a été suivie par la prière mortuaire de 13H00, à la grande mosquée de l’Avenue 8, à Treichville, avant le dernier voyage pour le repos éternel au cimetière de Williamsville.
La cérémonie de sacrifice aura lieu le 11 janvier au domicile familial sis à l’Avenue 11 Rue 21, à Treichville. La cérémonie du 7è jour est prévue le 19 janvier au domicile familial
SERGES N’GUESSANT
En effet, ce prêche prononcé le 9 janvier marquait la cérémonie de levée du corps de Gaoussou Kammissoko, ex-journaliste à Fraternité Matin, décédé le 3 janvier à l’âge de 70 ans. Ils étaient tous là, Laurent Dona Fologo, Ally Coulibaly, ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Kandia Camara, ministre de l’Éducation nationale, Venance Konan, Dg de Fraternité Matin, Ibrahim Sy Savané, président de la Haute autorité de la communication de l’audiovisuelle (Haca), Raphël Lakpé, président de l’Autorité nationale de la presse (Anp), Lenissongui Coulibaly, Pca de la Lonaci, Diomandé Kanvaly, président de la Cour des comptes, ex-collègues et confrères, amis et connaissances, parents, autorités politiques et administratives, pour lui témoigner leur marque de respect et exprimer leur compassion et soutien à sa famille.
Gaoussou, journaliste jusqu’au bout des doigts
Portant de la parole au nom de la presse écrite, Paul Kouamé, ex-collègue à Fraternité Matin et ami de l’illustre défunt, a dépeint la grande dimension professionnelle de celui que ses proches appelaient affectueusement Kamiss. « Il était journaliste jusqu’au bout des ongles. Toujours à la recherche d’objectivité dans un monde où cette valeur n’est pas la mieux partagée. C’était un grand professionnel dont le style dépouillé trouve son origine dans les fondamentaux des techniques d’écriture journalistique acquis et réappropriées, en les peaufinant aux côtés des grandes plumes de son temps.
Gaoussou était le journaliste, le chef, l’animateur, le véritable moteur de la rédaction. Chef de rubrique, puis chef de service culture, il fera quasi le tour des services de la rédaction avant d’en devenir le Secrétaire général. Garçon brillant, réservé mais pas timide, il modulait sa voix en fonction des heures de bouclage et des articles à la traine. C’était le chef incontesté.
Main de fer dans un gant de velours, il savait être très démocrate le matin, un peu autoritaire en début d’après-midi, mais carrément intraitable le soir », a-t-il décrit avant d’émouvoir davantage la salle. « Parler de quelqu’un au passé alors qu’il reste bien présent dans la mémoire n’est pas chose aisé », dira-t-il, la voix étreinte par l’émotion.
Un brillant parcours qui en dit long sur son professionnalisme
De sa relation personnelle avec Kamiss, Paul Kouamé remonte à leur première rencontre dans les années 70. C’était lors du concours d’entrée à l’École supérieure de journalisme de Dakar. C’était également au studio école de la RTI au Plateau. Et depuis, confiera-t-il : « Nous avons cheminé ensemble et nos relations se sont renforcées. Nous avons partagé des moments de joie et aussi de malheurs. Et le temps a cimenté cette amitié pour en faire une fraternité ». C’est surtout une formation et une profession que le défunt a partagées avec son ami Paul.
D’abord au Centre d’études supérieures des techniques de l’information, aujourd’hui université Cheik Anta Diop de Dakar, le centre créé pour relever le niveau rédactionnel des médias ivoiriens. Paul Kouamé révèlera aussi que Gaoussou Kamissoko a poursuivi sa formation à la Faculté des sciences humaines de Montréal au Canada, puis à l’Institut français de presse à Paris. C’est là-bas qu’il s’est frotté à de grands noms de journalistes de presse écrite tels Hervé Bourges, Philippe Gaillard, Jean Daniel, Bechir Ben Yamed.
Féru de lecture mais aussi de musique du monde, ledit réservé. Fausse image, il était des grandes plumes de la presse africaine, les Mam Less Dia, Alcino Louis Da Costa, Justin Vieira et bien sûr Laurent Dona Fologo, à qui il vouait une admiration sans bornes. Et qui la lui rendait bien.
Et de conclure : « Bourreau de travail, homme rigoureux, Gaoussou l’a été. Tel était l’homme que j’ai connu, mon ami ici allongé et moi effondré ». Que d’émotions, pour une cérémonie de levée du corps qui a été suivie par la prière mortuaire de 13H00, à la grande mosquée de l’Avenue 8, à Treichville, avant le dernier voyage pour le repos éternel au cimetière de Williamsville.
La cérémonie de sacrifice aura lieu le 11 janvier au domicile familial sis à l’Avenue 11 Rue 21, à Treichville. La cérémonie du 7è jour est prévue le 19 janvier au domicile familial
SERGES N’GUESSANT