Crash du Boeing 737 : l'Iran plaide coupable et évoque une « erreur humaine »

Des secouristes marchent au milieu des débris du vol PS752 de l'Ukrainian International Airlines le 8 janvier 2020. (AFP)
Des secouristes marchent au milieu des débris du vol PS752 de l'Ukrainian International Airlines le 8 janvier 2020. (AFP)
Des secouristes marchent au milieu des débris du vol PS752 de l'Ukrainian International Airlines le 8 janvier 2020. (AFP)

Crash du Boeing 737 : l'Iran plaide coupable et évoque une « erreur humaine »

Par (RFI)
Le 11/01/20 à 15:48
modifié 11/01/20 à 16:06
L’Iran a reconnu ce samedi 11 janvier avoir abattu le Boeing 737 d’Ukrainian Airlines « par erreur ». Le président Hassan Rohani a présenté les excuses de son pays, « une tragédie et une erreur impardonnable », mais l’Iran montre quand même les États-Unis du doigt.

Après son décollage, « le vol 752 d’Ukrainian a semblé se rapprocher d’un centre militaire sensible », expliquent les Gardiens de la Révolution, et il a été pris pour un missile de croisière.

L'opérateur de missile qui a abattu le Boeing ukrainien aurait fait feu sans pouvoir obtenir la confirmation d'un ordre de tir à cause d'un « brouillage » télécom. Le soldat a pris l'avion pour un « missile de croisière » et il a eu « 10 secondes pour décider », a déclaré le général de brigade Amirali Hajizadeh, commandant de la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution. « Il pouvait décider de tirer ou de ne pas tirer [mais] il a pris la mauvaise décision », a ajouté l'officier. « C'était un missile de courte portée qui a explosé près de l'avion. C'est ce qui explique que l'avion a pu continuer de voler », a encore déclaré le général dans une déclaration retransmise par la télévision d'Etat.

Khamenei demande à remédier à toute « négligence »

« J’endosse la responsabilité totale de cette catastrophe et je me plierai à toute décision qui sera prise », a encore dit le général, ajoutant : « J'aurais préféré mourir plutôt que d'assister à un tel accident ». Cette erreur a toutefois été commise « en des temps de crise causés par l’aventurisme américain », a estimé de son côté le ministre des Affaires étrangères iranien, dans une allusion à la tension provoquée par la mort il y a huit jours du général iranien Qassem Soleimani, tué par un drone américain.

En Iran, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei a déjà ordonné aux forces armées de remédier à toute « négligence ». Et Téhéran a annoncé que le responsable de cette « tragédie » allait immédiatement être traduit en justice. Lire la suite


Par (RFI)
Le 11/01/20 à 15:48
modifié 11/01/20 à 16:06