Retraites en France: compromis en vue mais pas d'arrêt immédiat de la grève
Certes, les "réformistes", opposés à l'âge pivot mais favorables au nouveau système à points (CFDT, Unsa et CFTC) ont saisi la main tendue par le Premier ministre, Édouard Philippe, qui s'exprimera dans le 20 h de France 2 dimanche soir.
Mais les "contestataires" fers de lance des grèves, CGT, FO et Solidaires ne cèdent pas un pouce pour l'instant, malgré l'appel de la ministre des Transports, Élisabeth Borne, dimanche sur BFMTV, pour qui "il n'y a plus aucune raison que ce mouvement de grève se poursuive".
"Malheureusement, il ne faut pas raconter d'histoires aux usagers, ça va encore être la galère lundi", a lancé sur LCI Olivier Terriot de la CGT RATP.
Sur TF1, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avait minimisé, la veille, l'impact de l'entrée en négociation de la CFDT et de l'Unsa : "On verra ce que disent les cheminots de la CFDT et les agents de la RATP de l'Unsa !", a-t-il lancé, soulignant que "le retrait (du projet de loi) reste l'exigence majeure d'une majorité de syndicats qui représentent une majorité de salariés".
Si pour Fabien Villedieu (Sud Rail), l'annonce du gouvernement va "rebooster" la détermination des grévistes, l'arrivée des feuilles de paye de janvier risque bien de refroidir certains salariés.
"On voit bien que des collègues veulent reprendre le travail", constatait, désabusé, un agent de la ligne 2 rencontré par l'AFP dans la manifestation de samedi.