Liberté de Jacques Mangoua : Les juges décident de le maintenir en prison jusqu’au procès en appel
Contrairement aux publications faites dans certains organes de presse, le procès de Jacques Mangoua, président du Conseil régional de Gbêkê, qui s’est tenu ce mardi 28 janvier 2020, à la salle d’audience du tribunal de la Cour d’appel de Bouaké, n’était pas le procès en appel qu’avaient interjeté ses avocats le 4 octobre 2019.
Il s’est agi pour le tribunal de statuer sur la recevabilité ou non de la liberté provisoire qu’avait demandée les avocats pour leur client. Au terme du jugement qui a duré plus de 2h, la décision du tribunal est tombée comme un couperet. « Nous rejetons la demande de mise en liberté de votre client que vous avez bien voulu introduire auprès de la Cour d’appel de Bouaké », ont décidé les juges.
Sonnés par cette décision de refus, les soutiens de Jacques Mangoua qui avaient pris d’assaut la salle d’audience, sont ressortis déçus. La colère pouvait se lire sur les visages.
Du côté du collectif des avocats de la défense avec à sa tête, Me Luc Adjé, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, l’on ne décolère pas non plus. Puisque selon ses collègues et lui, ils étaient persuadés que la liberté serait accordée à leur client. « D’abord, nous avions demandé la liberté mais pas la liberté provisoire. Parce que le principe, c’est la liberté que nous voulions pour notre client », a-t-il tenu à préciser. Et de montrer toute son amertume. « Naturellement, quand on a attendu dans une salle d’audience pendant 1h de temps et que la cour revienne, pour dire que la demande de liberté est rejetée, nous sommes frappés par une désillusion », a-t-il avoué.
Pour Me Luc Adjé, le tribunal a fondé sa décision du maintien de leur client en détention sur deux motivations. « Le premier, pour qu’il ne s’échappe pas de la Côte d’Ivoire et le second, il faut éviter la subordination de témoins et la déperdition des preuves », a-t-il relevé.
Pour la suite du procès qui doit aboutir au jugement en appel du président du Conseil régional de Gbêkê, Me Luc Adjé ne s’est pas montré rassurant puisqu’il a reconnu que le procès se retrouve dans une situation un peu complexe.
« La procédure pénale est différente de la procédure civile. Il faut savoir que pour la procédure civile, les parties ont la maîtrise de la procédure. Le tribunal fixe la date d’audience et les parties sont convoquées à comparaître. Or, la procédure pénale est totalement différente parce que c’est le parquet qui enrôle les affaires. En l’occurrence ici, c’est le parquet général qui justement enrôle l’affaire », a-t-il signifié. Et de faire savoir que ce que dit la loi, c’est qu’à partir du jour de l’appel, le parquet général à l’obligation de faire juger l’affaire dans un délai de trois mois.
« Jacques Mangoua a été condamné le 3 octobre 2019, nous avions relevé appel le 4 octobre 2019, et voilà que trois mois se sont écoulés et il n’a pas encore été jugé », a-t-il déploré. Non sans s’interroger : « à quoi sert les lois si on ne les applique pas ? ».
Si l’on en croit Me Luc Adjé, le procès en appel peut se tenir dans un mois, dans un an voire deux ans. « Nous n’avons aucune idée de la date à laquelle va se tenir le procès en appel », a-t-il regretté.
Notons que le procès qui s’est tenu sous haute surveillance policière s’est déroulé sans aucun incident.
Sonnés par cette décision de refus, les soutiens de Jacques Mangoua qui avaient pris d’assaut la salle d’audience, sont ressortis déçus. La colère pouvait se lire sur les visages.
Du côté du collectif des avocats de la défense avec à sa tête, Me Luc Adjé, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, l’on ne décolère pas non plus. Puisque selon ses collègues et lui, ils étaient persuadés que la liberté serait accordée à leur client. « D’abord, nous avions demandé la liberté mais pas la liberté provisoire. Parce que le principe, c’est la liberté que nous voulions pour notre client », a-t-il tenu à préciser. Et de montrer toute son amertume. « Naturellement, quand on a attendu dans une salle d’audience pendant 1h de temps et que la cour revienne, pour dire que la demande de liberté est rejetée, nous sommes frappés par une désillusion », a-t-il avoué.
Pour Me Luc Adjé, le tribunal a fondé sa décision du maintien de leur client en détention sur deux motivations. « Le premier, pour qu’il ne s’échappe pas de la Côte d’Ivoire et le second, il faut éviter la subordination de témoins et la déperdition des preuves », a-t-il relevé.
Pour la suite du procès qui doit aboutir au jugement en appel du président du Conseil régional de Gbêkê, Me Luc Adjé ne s’est pas montré rassurant puisqu’il a reconnu que le procès se retrouve dans une situation un peu complexe.
« La procédure pénale est différente de la procédure civile. Il faut savoir que pour la procédure civile, les parties ont la maîtrise de la procédure. Le tribunal fixe la date d’audience et les parties sont convoquées à comparaître. Or, la procédure pénale est totalement différente parce que c’est le parquet qui enrôle les affaires. En l’occurrence ici, c’est le parquet général qui justement enrôle l’affaire », a-t-il signifié. Et de faire savoir que ce que dit la loi, c’est qu’à partir du jour de l’appel, le parquet général à l’obligation de faire juger l’affaire dans un délai de trois mois.
« Jacques Mangoua a été condamné le 3 octobre 2019, nous avions relevé appel le 4 octobre 2019, et voilà que trois mois se sont écoulés et il n’a pas encore été jugé », a-t-il déploré. Non sans s’interroger : « à quoi sert les lois si on ne les applique pas ? ».
Si l’on en croit Me Luc Adjé, le procès en appel peut se tenir dans un mois, dans un an voire deux ans. « Nous n’avons aucune idée de la date à laquelle va se tenir le procès en appel », a-t-il regretté.
Notons que le procès qui s’est tenu sous haute surveillance policière s’est déroulé sans aucun incident.