Préservation des aires protégées/Adama Tondossama: «Le Parc national du Banco conserve bel et bien ses 3438 hectares»

Le colonel-major Adama Tondossama, directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr). (DR)
Le colonel-major Adama Tondossama, directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr). (DR)
Le colonel-major Adama Tondossama, directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr). (DR)

Préservation des aires protégées/Adama Tondossama: «Le Parc national du Banco conserve bel et bien ses 3438 hectares»

Le 31/01/20 à 15:37
modifié 31/01/20 à 15:58
Le directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr), le colonel-major Adama Tondossama, a animé une conférence de presse, jeudi, à Cocody Deux-Plateaux.
« Aucune parcelle du Parc national du Banco n’a été cédée. Ce patrimoine conserve bel et bien ses 3438 hectares ». C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée le jeudi 30 janvier 2020, au siège de l’Oipr, à Cocody Deux-Plateaux, par le directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr), le colonel-major Adama Tondossama.

Face aux journalistes, le patron de l'Oipr a démenti les informations de la plateforme change.org selon lesquelles ‘’25 hectares du Parc national du Banco auraient été cédés pour la construction de la gare de la ligne 1 du Métro d’Abidjan’’. Ce site est même allé plus loin en initiant, récemment, une pétition visant à sursoir à la réalisation de ce projet.

« Le projet de construction de la ligne de métro n’affecte en rien le Parc. En effet, à ce jour, on ne peut pas modifier les limites d’un parc sans passer par l’Assemblée nationale. Ni le directeur général de l’Oipr ni le ministre de l’Environnement et du Développement durable ne disposent de ce droit », a-t-il martelé, soulignant que l’intérêt de préserver les aires protégées revêt un caractère primordial au niveau étatique.

Le directeur général a révélé que le bloc de forêt situé à l’extrême nord-est du Parc, appelé communément « Triangle de Sagbé », a été revendiqué à plusieurs reprises, depuis 2003, par les populations riveraines du village d’Anonkoua-Kouté, au motif que cette parcelle est une terre coutumière.

Ainsi, durant toute une décennie (2003-2014), plusieurs actions ont été engagées par ces populations ayant conduit au déboisement et au morcellement total du site en parcelles de construction. Des actions en justice ont été intentées contre l’Oipr. Elles ont abouti à l’attribution dudit triangle à cette communauté par arrêt de la Cour suprême, en 2009.

Face à cette situation et suite à un arrêt de la Chambre administrative de la Cour suprême annulant tous les actes antérieurs à 2014, le ministre en charge de l’Environnement a présenté ce dossier devant le Conseil des ministres du 25 juin 2014 qui a confirmé que le Triangle de Sagbé est une partie intégrante du Parc national du Banco.

Le colonel-major Adama Tondossama a, par ailleurs, souligné que sa structure mène plusieurs actions dans le but de sauvegarder ce bijou environnemental dénommé, à juste titre, « poumon vert d’Abidjan ».


Le 31/01/20 à 15:37
modifié 31/01/20 à 15:58