Kaïs Saied a déploré l'absence d'un nouveau gouvernement près de quatre mois après les élections.(DR)
Kaïs Saied est revenu sur la situation politique du pays, qui attend toujours un gouvernement issu des élections législatives d’octobre. En cas d’échec du chef de gouvernement désigné à recueillir en février la confiance du Parlement, il aura la possibilité de dissoudre l’Assemblée, mais il veut mettre les députés face à leurs responsabilités : « Je vais le soumettre au Parlement, c’est lui qui est habilité à l’accepter ou à le refuser. Au cas où le Parlement refuse, c’est lui, ce sont les partis qui vont en assumer la responsabilité », a-t-il déclaré.
Il s’est dit ensuite impatient de travailler à redresser l’économie : « La question économique et sociale est la plus importante. Malheureusement, je n’ai pas pu proposer un projet de loi dans les circonstances actuelles », a regretté Kaïs Saied.
Au sujet du processus de justice transitionnelle qui traite des cas de violation des droits de l’homme sous les régimes avant 2011, le nouveau Président a déclaré légitime que l’État présente ses excuses aux victimes de la dictature. Et il s’est dit prêt à le faire au moment le plus approprié.
Concertant la Libye, Kaïs Saied affirme avoir reçu cette semaine des courriers de tribus libyennes pour l’aider à trouver une solution. Enfin, cent jours après son élection, le Président a fait savoir qu’il n’était toujours pas disposé à habiter au Palais présidentiel de Carthage et quitter le quartier populaire où il réside.