Barreau d'Abidjan : Les jeunes avocats méditent sur leur place dans la société
L’Association des jeunes avocats de Côte d’Ivoire (Aja-Ci) a organisé le 31 janvier, au Plateau, sa première activité, au titre de l’année 2020.
« Le rôle du jeune avocat dans le développement et la consolidation de l’Etat de droit ». Tel est le thème d’une conférence organisée le 31 janvier, au Plateau, par l’Association des jeunes avocats de Côte d’Ivoire (Aja-Ci).
Dénommée la “Matinale”, cette plateforme d’échanges et de réflexion à laquelle ont pris part plusieurs membres du barreau d'Abidjan, est la première activité de l’Aja-Ci, au titre de l’année 2020. Elle marque également, le début du mandat de sa nouvelle présidente, Me Jessica Aya Nanou.
Celle-ci a réitéré à l’occasion, son ambition de replacer, au cours de son mandat, le jeune avocat comme acteur essentiel de l’État de droit. « Les membres du jeune barreau sont conscients de la nécessité de percevoir pleinement leur rôle dans la société. Ils représentent la cheville ouvrière du barreau ivoirien et sont prêts à démontrer que derrière leur jeunesse, il y a l’avocat compétent, professionnel, dynamique, prêt à participer à l’avancée du droit en Côte d'Ivoire », a-t-elle affirmé.
La présidente de l’Aja-Ci a aussi indiqué que cette première édition de la « Matinale de l’Aja-Ci » est le top départ de nombreuses autres activités. « Au-delà des conférences débats, il y aura aussi, le lancement de la maison virtuelle du jeune avocat, qui est un réseau social privé des jeunes avocats qui se veut un lieu d’échanges intellectuels et confraternels. Il y aura aussi des ateliers de formation continue, ainsi que des projets et actions, telle que la formation et des visites dans les maisons d’arrêts et de correction, des consultations gratuites auprès des populations, des partenariats avec des associations d’étudiants en droit et bien d’autres activités », a-t-elle annoncé.
La rencontre a par ailleurs été marquée par plusieurs panels.
L'ancien bâtonnier Emmanuel Assi, actuel membre du Conseil constitutionnel a ouvert les débats en se prononçant sur le thème : « L’Etat de droit et l’état du droit ». Il a indiqué qu'en Côte d'Ivoire, la Cour constitutionnelle est garante de l’État de droit en ce qu'elle oblige l’État à se conformer à ses textes. « C'est donc en cela que l'Avocat doit contribuer à la consolidation de l’Etat de droit, en se servant des outils juridiques pour défendre les justiciables. Dans ce sens, il ne doit pas hésiter à attaquer une loi lorsque celle-ci semble anti-constitutionnelle », a-t-il souligné.
Pour sa part, Me Francine Aka Anghui, ancienne présidente de l’Aja-Ci et actuellement membre de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, a mené une réflexion sur le thème : « La société est-elle cuite quand l’avocat n’est pas cru ? » Elle a rappelé le serment de l’avocat, avant d’insister sur la formation, l'indépendance et la liberté de celui-ci, gage de sa crédibilité dans la société.
Mme Judith N’Vodjo Diakité, experte du programme justice au sein l’organisation Giz, s’est, quant à elle, interrogé sur le sous-thème : « L’Etat de droit dans la pratique : quels chantiers pour le jeune avocat ? ». L’experte en droits de l'homme a proposé à l’occasion, que l’avocat revienne à son rôle essentiel de défenseur de la veuve et de l'orphelin.
Outre le chantier de l'assistance judiciaire qui reste encore à parfaire avec les autorités, cette dernière a invité les jeunes avocats à initier des activités telles que l’éducation juridique en langage facile, l’assistance judiciaire gratuite des personnes indigentes devant les juridictions pénales, l’organisation de caravanes à l’intérieur du pays, des partenariats avec des Ong dans leur mission d’accompagnement des citoyens devant la justice, etc.
Me Zinda Sawadogo, avocat et modérateur des panels, a exhorté les avocats de façon générale, jeune ou ancien, à une contribution personnelle pour la consolidation de l'Etat de droit qui se résume selon elle, à une formation continue, une rigueur personnelle et individuelle, mais surtout à un réel engagement envers ses devoirs d'avocat tout simplement.
Le bâtonnier de l'ordre des avocats de Côte d’Ivoire était représenté par Me Ernest Amani, secrétaire du conseil de l’Ordre.
Celle-ci a réitéré à l’occasion, son ambition de replacer, au cours de son mandat, le jeune avocat comme acteur essentiel de l’État de droit. « Les membres du jeune barreau sont conscients de la nécessité de percevoir pleinement leur rôle dans la société. Ils représentent la cheville ouvrière du barreau ivoirien et sont prêts à démontrer que derrière leur jeunesse, il y a l’avocat compétent, professionnel, dynamique, prêt à participer à l’avancée du droit en Côte d'Ivoire », a-t-elle affirmé.
La présidente de l’Aja-Ci a aussi indiqué que cette première édition de la « Matinale de l’Aja-Ci » est le top départ de nombreuses autres activités. « Au-delà des conférences débats, il y aura aussi, le lancement de la maison virtuelle du jeune avocat, qui est un réseau social privé des jeunes avocats qui se veut un lieu d’échanges intellectuels et confraternels. Il y aura aussi des ateliers de formation continue, ainsi que des projets et actions, telle que la formation et des visites dans les maisons d’arrêts et de correction, des consultations gratuites auprès des populations, des partenariats avec des associations d’étudiants en droit et bien d’autres activités », a-t-elle annoncé.
La rencontre a par ailleurs été marquée par plusieurs panels.
L'ancien bâtonnier Emmanuel Assi, actuel membre du Conseil constitutionnel a ouvert les débats en se prononçant sur le thème : « L’Etat de droit et l’état du droit ». Il a indiqué qu'en Côte d'Ivoire, la Cour constitutionnelle est garante de l’État de droit en ce qu'elle oblige l’État à se conformer à ses textes. « C'est donc en cela que l'Avocat doit contribuer à la consolidation de l’Etat de droit, en se servant des outils juridiques pour défendre les justiciables. Dans ce sens, il ne doit pas hésiter à attaquer une loi lorsque celle-ci semble anti-constitutionnelle », a-t-il souligné.
Pour sa part, Me Francine Aka Anghui, ancienne présidente de l’Aja-Ci et actuellement membre de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, a mené une réflexion sur le thème : « La société est-elle cuite quand l’avocat n’est pas cru ? » Elle a rappelé le serment de l’avocat, avant d’insister sur la formation, l'indépendance et la liberté de celui-ci, gage de sa crédibilité dans la société.
Mme Judith N’Vodjo Diakité, experte du programme justice au sein l’organisation Giz, s’est, quant à elle, interrogé sur le sous-thème : « L’Etat de droit dans la pratique : quels chantiers pour le jeune avocat ? ». L’experte en droits de l'homme a proposé à l’occasion, que l’avocat revienne à son rôle essentiel de défenseur de la veuve et de l'orphelin.
Outre le chantier de l'assistance judiciaire qui reste encore à parfaire avec les autorités, cette dernière a invité les jeunes avocats à initier des activités telles que l’éducation juridique en langage facile, l’assistance judiciaire gratuite des personnes indigentes devant les juridictions pénales, l’organisation de caravanes à l’intérieur du pays, des partenariats avec des Ong dans leur mission d’accompagnement des citoyens devant la justice, etc.
Me Zinda Sawadogo, avocat et modérateur des panels, a exhorté les avocats de façon générale, jeune ou ancien, à une contribution personnelle pour la consolidation de l'Etat de droit qui se résume selon elle, à une formation continue, une rigueur personnelle et individuelle, mais surtout à un réel engagement envers ses devoirs d'avocat tout simplement.
Le bâtonnier de l'ordre des avocats de Côte d’Ivoire était représenté par Me Ernest Amani, secrétaire du conseil de l’Ordre.