Budgétisation sensible au genre: Adama Coulibaly réaffirme l'engagement de la Côte d'Ivoire

Adama Coulibaly, ministre de l'Economie et des Finances (DR)
Adama Coulibaly, ministre de l'Economie et des Finances (DR)
Adama Coulibaly, ministre de l'Economie et des Finances (DR)

Budgétisation sensible au genre: Adama Coulibaly réaffirme l'engagement de la Côte d'Ivoire

Le 03/02/20 à 21:19
modifié 03/02/20 à 23:52
La Banque mondiale, dans son rapport publié en 2017 sous l’intitulé « Et si l’émergence était une femme ?», indiquait que l’économie ivoirienne pourrait bénéficier de gains de l’ordre de 4 à 6 mille milliards de F cfa sur le long terme, si les femmes étaient davantage impliquées dans les processus de développement. Plus largement, le programme des Nations unies pour le développement (Pnud), dans un autre rapport sur le développement humain en Afrique, évalue les pertes économiques totales annuelles liées aux écarts entre genre en Afrique subsaharienne à environ 94 milliards de dollars (environ 55730 513 200 000 de F Cfa).

Conscients de ce fait, plusieurs pays africains se sont engagés dans des actions d’envergure pour réduire substantiellement les discriminations basées sur le genre. Le séminaire régional sur la budgétisation sensible au genre (Bsg) en Afrique francophone qui s’est ouvert hier, à Abidjan, s’inscrit dans le cadre de cette démarche.

Malgré les acquis enregistrés par les pays africains dans la mise en œuvre de leur politique genre, le ministre de l’Économie et des Finances de Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly, a attiré l’attention des gouvernements africains sur la nécessité de s’appuyer sur l’un des instruments clés de la politique économique à savoir, le Budget, « pour adresser efficacement la question du genre » dans les Etats respectifs. « Cela fait appel au concept de la budgétisation sensible au genre qui est au cœur des politiques d’égalité entre les femmes et les hommes, mais qui reste à ce jour peu répandue en Afrique francophone malgré des initiatives dans certains pays », a-t-il déclaré.

Financé par l’Union européenne, le séminaire est animé par le Fonds monétaire international (Fmi) à travers Afritac de l’Ouest, avec la participation d’Onu femmes. Il a abordé quatre points clés : la présentation des enjeux et objectifs de la Bsg, son lien avec les politiques de genre et les réformes budgétaires, ses outils et ses modalités de mise en œuvre dans le cadre du cycle budgétaire ; le partage des expériences nationales ou régionales afin de diffuser les bonnes pratiques et d’en tirer des enseignements ; l’établissement d’un dialogue et le partage d’expérience entre les ministères des finances , les ministères en charge du genre et les acteurs de la société civile issus des pays francophones participants ; l’exhortation des pays à s’engager et à progresser dans la mise en œuvre effective de la Bsg en identifiant les stratégies et plans d’actions qui pourraient être mobilisées.

Le 03/02/20 à 21:19
modifié 03/02/20 à 23:52