
Débat sur la Cei : L’Udcy dit plus ''jamais de Cei des partis politiques ‘’
Suite à ces tristes évènements le Gouvernement, a vigoureusement réagi et des mesures conservatoires ont été prises. C’est l’occasion pour nous de saluer les dernières mesures prises par le Conseil national de Sécurité dont la principales est la proposition de dissolution pure et simple de toutes les associations syndicales universitaires. Nous espérons que la quiétude sera de retour dans le milieu scolaire afin que nos enfants puissent vaquer tranquillement à leurs études.

Du débat sur la Cei
Pour rappel, il faut dire qu’à la demande express des acteurs politiques et en application des dispositions de la Constitution ivoirienne, le 9 octobre 2001, a été créé une nouvelle institution, dénommée Commission électorale indépendante (CEI), chargée de l'organisation et la supervision du référendum, ainsi que des élections. Ainsi, pendant plus de deux décennies, cette institution, tant bien que mal, a organisé tous les scrutins dont les résultats, pour la plupart ont été contestés ou ont engendré des graves crises postélectorales.
Les plus grands pourfendeurs de la Cei sont les acteurs politiques. Il est cependant bon de noter que les griefs opposés à cette institution sont à géométrie variable, selon que l’on soit dans l’opposition ou au Pouvoir d’Etat. A ce propos, l’on constate, depuis un moment, que les critiques les plus acerbes viennent de certains partis politiques. Mais bizarrement et comble de l’ironie, ces partis sont tous représentés au sein de la Cei. Quel paradoxe ! Là où, de toute évidence, il aurait été logique de voir ces partis de l’opposition demander à leurs représentants de démissionner en bloc de la Cei, il est servi au peuple des querelles de clocher, de vaines critiques avec comme seul accusé, le Président de la Cei. C’est l’occasion pour nous de réaffirmer la position et la proposition de notre parti sur cette question. En effet, l’Udcy souhaite qu’à l’issue du cycle électoral de 2025 (élections présidentielles et législatives), que la Cei soit purement et simplement dissoute et que l’organisation des élections dans notre pays soit désormais confiée au ministère en charge de l’administration. C’est ce qui se faisait par le passé, c’est ce qui se fait actuellement dans de nombreux pays à travers le monde. Et cela se passe assez bien. Nous disons donc pour résumer que : « la Cei des partis politiques ? Plus jamais ça en Côte d’Ivoire ».
De la révision de la liste électorale
A propos d’élection justement, la Cei a lancé l’opération de Révision de la Liste Electorale le 19 octobre dernier avec comme objectif, l’enrôlement d’environ 4.500.000 nouveaux inscrits. Elle s’achèvera le 10 novembre prochain. Deux semaines après, voici le constat fait par nos équipes sur le terrain :
- Une faible affluence est notée dans certains lieux d’enrôlement ;
- Des difficultés à se procurer le Certificat de nationalité sensé être spécialement gratuit pour cette opération
- Certains sites d’enrôlement sont inaccessibles du fait de routes impraticables ou de météo capricieuse en cette période de saison des pluies ;
- Des difficultés d'accès aux différents documents nécessaires pour la Rle (extrait de naissance, certificat de nationalité, Cni) tantôt à cause de l'affluence par endroit tantôt à cause du retard de livraison par les structures compétentes ;
- La non-concordance entre le discours du président de la Cei à Guiglo le 19 octobre 24 et l'interview du 2ème vice-président de la Cei puis le communiqué signé du Secrétaire permanent de la Cei créé la confusion quant à la liste exacte des documents à produire pour se faire enrôler sur la Liste Électorale.
Du dialogue politique
Dans un souci d’apaisement du climat politique, le Gouvernement a initié depuis avril 2012 un cadre d’échange réunissant les acteurs politiques et la société civile. Ce dialogue a tenu sa cinquième phase qui s’est achevée le 04 mars 2022 avec la signature historique du rapport final par toutes les parties prenantes. Dans ce rapport final était inscrite en bonne place, une recommandation qui dit et je cite : « La mise en place d'un cadre de suivi des recommandations de la phase 5 du dialogue politique, sous l'autorité du Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité dont la mission sera conduite sur la base du document de travail ». Hélas, plus de deux ans après la fin de cette cinquième phase, force est de constater que le cadre de suivi n’a pu voir le jour.
C’est pourquoi, l’Udcy appelle à l'ouverture d'une sixième phase du dialogue politique pour faire le point de la mise en œuvre des recommandations de la phase précédente et entrevoir de nouvelles recommandations, éventuellement. Notre proposition vise à donner la chance à la paix pour des élections démocratiques, inclusives et apaisées en 2025. Le Sage Félix Houphouët-Boigny dont nous nous réclamons tous aujourd’hui n’avait de cesse de nous répéter que le « dialogue est l’arme de forts et non des faibles ». Alors, acceptons une fois de plus de retrouver autour de la table de discussion pour dialoguer.
De l’élection présidentielles de 2025
Pour ce qui est des élections présidentielles de 2025, nous voulons porter à votre connaissance que, conformément à ses statuts, l’Udcy organisera sa Convention nationale au cours du premier trimestre de l’année 2025.

La dernière réunion du Comité Central de l’Udcy a décidé que le parti présente un candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Il reviendra donc à la Convention nationale qui est l’assemblée générale de tous les militants du parti, de statuer sur cette importante proposition du Comité Central et de décider, bien que cela semble évident, si le Président de l’Udcy sera candidat ou non en 2025. D’ici là, l’équipe que nous dirigeons depuis janvier 2020 continue de remobiliser les militants, de reconstruire patiemment l’Udcy et de veiller à son repositionnement durable sur l’échiquier politique national. Je vous remercie.
NB : les titres sont de la rédaction