Concours d’entrée à l'Ena : De petits commerces insolites sur fond d'ignorance des candidats
Les inscriptions en ligne pour le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) session 2021 s’achèvent le 22 février, selon un communiqué de la direction publié sur le site de l’établissement. Mais les visites médicales, deuxième étape dans le process de candidature, après l’inscription en ligne, se poursuivent. A la devanture de l’établissement, il se passe mille et une choses insolites.
Il est 7h 03 min ce mardi 18 février 2020, lorsque nous arrivons au portail de l’Ecole nationale d’administration (Ena), à Cocody les II-Plateaux. Le temps est clément et il y a du beau monde composé principalement des candidats au concours d’entrée dans cette prestigieuse école.
De longues files d’attente bruyantes se sont déjà constituées, en vue de la visite médicale. Certains candidats sont déjà installés sous des bâches dressées pour la circonstance, tandis que d’autres sont alignés attendant leur tour pour accéder au centre médical de l’établissement.
Des candidats s’étant mépris du sérieux qui entoure le fonctionnement de l’Ena, notamment en termes de tenues vestimentaires, ont répondu présents au rendez-vous parés d’habits en vogue.
Des pantalons moulants pour les jeunes filles, faisant apparaître des rondeurs qui laissaient peu indifférents les hommes, jeunes et adultes confondus, des mèches de toute sorte de couleurs, des tatouages, des bad boys ou bad girls, des hauts avec des dessins ou inscriptions fantaisistes, des jupes trop courtes, des coiffures qui font in. Seulement, tous ignoraient que l’école de formation des hauts cadres de l’administration ne s’accommode pas avec ces tenues qui ne font pas « responsable ».
« Ici, on ne porte pas de Jeans, de collants, de t-shirts, d’habits fantaisistes. On s’habille comme des gens responsables qui vont au travail », fait savoir un agent au sein cet établissement d’excellence.
Un commerce opportuniste s’est donc développé au portail. Ici, on met en location des boubous, des pantalons, des chemises et autres tenues « acceptées » dans l’école. Des rasoirs sont même vendus à 200 FCfa aux candidats n’ayant pas pris le soin de bien se raser avant de se présenter devant les jurés. Les boubous puants sont prêtés à 1000 FCfa par locataire.
Les pantalons en tissu classique sont pour ceux qui sont venus en Jeans ou en pantalons moulants pour les jeunes filles. Comme quoi, le manque d’informations sur les conditionnalités de candidature est un créneau juteux qu’exploitent ces commerçants à la sauvette.
Une candidate habillée d’un jeans moulant, d’un t-shirt et d’une paire de basket a dû louer un boubou auprès de ces vendeurs opportunistes pour ne pas être éliminée avant l’heure. « Ça schlingue en plus ! », lance-t-elle dans une humeur amusante. Ce qui n’a pas manqué d’entraîner les futurs énarques dans une hilarité générale.
Un jeune homme s’est rasé la barbe sur-le-champ, avec un rasoir loué à 200 FCfa, lorsqu’il a entendu dire qu’avec la barbe, il ne pourrait avoir accès au site. Une autre jeune fille a dû louer un pantalon en tissu pour cacher le jeans de couleur blanc noir qu’elle portait. Une autre a noué un pagne sur sa tenue, après les informations reçues de sources fiables.
Tout cela, au grand bonheur des « profito-situationnistes », qui se font de petites fortunes sur l’autel de l’ignorance des candidats au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration.
De longues files d’attente bruyantes se sont déjà constituées, en vue de la visite médicale. Certains candidats sont déjà installés sous des bâches dressées pour la circonstance, tandis que d’autres sont alignés attendant leur tour pour accéder au centre médical de l’établissement.
Des candidats s’étant mépris du sérieux qui entoure le fonctionnement de l’Ena, notamment en termes de tenues vestimentaires, ont répondu présents au rendez-vous parés d’habits en vogue.
Des pantalons moulants pour les jeunes filles, faisant apparaître des rondeurs qui laissaient peu indifférents les hommes, jeunes et adultes confondus, des mèches de toute sorte de couleurs, des tatouages, des bad boys ou bad girls, des hauts avec des dessins ou inscriptions fantaisistes, des jupes trop courtes, des coiffures qui font in. Seulement, tous ignoraient que l’école de formation des hauts cadres de l’administration ne s’accommode pas avec ces tenues qui ne font pas « responsable ».
« Ici, on ne porte pas de Jeans, de collants, de t-shirts, d’habits fantaisistes. On s’habille comme des gens responsables qui vont au travail », fait savoir un agent au sein cet établissement d’excellence.
Un commerce opportuniste s’est donc développé au portail. Ici, on met en location des boubous, des pantalons, des chemises et autres tenues « acceptées » dans l’école. Des rasoirs sont même vendus à 200 FCfa aux candidats n’ayant pas pris le soin de bien se raser avant de se présenter devant les jurés. Les boubous puants sont prêtés à 1000 FCfa par locataire.
Les pantalons en tissu classique sont pour ceux qui sont venus en Jeans ou en pantalons moulants pour les jeunes filles. Comme quoi, le manque d’informations sur les conditionnalités de candidature est un créneau juteux qu’exploitent ces commerçants à la sauvette.
Une candidate habillée d’un jeans moulant, d’un t-shirt et d’une paire de basket a dû louer un boubou auprès de ces vendeurs opportunistes pour ne pas être éliminée avant l’heure. « Ça schlingue en plus ! », lance-t-elle dans une humeur amusante. Ce qui n’a pas manqué d’entraîner les futurs énarques dans une hilarité générale.
Un jeune homme s’est rasé la barbe sur-le-champ, avec un rasoir loué à 200 FCfa, lorsqu’il a entendu dire qu’avec la barbe, il ne pourrait avoir accès au site. Une autre jeune fille a dû louer un pantalon en tissu pour cacher le jeans de couleur blanc noir qu’elle portait. Une autre a noué un pagne sur sa tenue, après les informations reçues de sources fiables.
Tout cela, au grand bonheur des « profito-situationnistes », qui se font de petites fortunes sur l’autel de l’ignorance des candidats au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration.