Rencontre avec... : Marie Rose Guiraud dédicace bientôt
Dans la chambre où elle reste désormais cloîtrée, Marie Rose Guiraud a toujours son sourire communicateur d’amour et de joie de vivre. Adossée à son coussinet sur le grand lit où elle partage ses journées aux petits soins de sa sœur, la chorégraphe africaine est certes amaigrie et affaiblie par la maladie, mais ses poignées de main sont toujours aussi fortes. Et son sourire, toujours aussi chaleureux.
Avec la détermination qu’on lui reconnaît, Marie Rose Guiraud a tenu à annoncer sa présence effective à la cérémonie de dédicace de son livre autobiographique, qui aura lieu, au début du mois de mars.
Selon l’artiste, ce sera l’occasion de dire merci à la Côte d’Ivoire et à toutes les personnalités connues, pour les largesses dont elle a bénéficié de leur part. Elle le fera ainsi, pour démarrer ce mois de mars dédiée à la femme ; elle le fait aussi surtout, quelques jours avant l’ouverture du Masa 2020, prévu du 7 au 14 mars, sous le thème : « Afrique-Monde ».
Marie Rose Guiraud, un trésor vivant
Un rendez-vous qui, entre autres activités, entend rendre un hommage solennel à Marie Rose Guiraud, considérée à raison comme « La mère de la chorégraphie africaine en Côte d’Ivoire », pour sa contribution essentielle à la promotion de la danse contemporaine africaine. Cet hommage sera marqué par une prestation des Guirivoires, une compagnie de danse créée en 1973 et dirigée par Marie Rose Guiraud.
Née le 10 septembre 1944 dans la sous-préfecture de Kouibly dans l’Ouest ivoirien, Marie Rose Guiraud a commencé sa carrière artistique de danseuse et de chanteuse traditionnelle africaine depuis l’âge de 4 ans. Actrice, chanteuse, auteur-compositeur, dramaturge et même créatrice de costumes, cette artiste multidimensionnelle aux talents innés a multiplié ses connaissances à travers une formation de 1971 à 1972, à l’école de comédie musicale de Paris en France, puis à l’école de danse américaine moderne et contemporaine.
Rappelons que Marie Rose Guiraud est la fondatrice de plusieurs institutions sociales et caritatives. Entre autres, « l’École privée de danses et d’échanges culturels (Edec) », la « Fondation Guiraud » et la compagnie de danse « Les Guirivoires et les Guirettes », en Côte d’Ivoire.
Aux États-Unis d’Amérique, elle a créé l’Ong dénommée « Guiraud-McDonnald cultural Exchange Inc », ainsi que la « Guirivoire Dance theatre company », des structures basées à New York.