Sécurisation foncière rurale dans le Sud-Comoé: Bamba Cheick Daniel met la chefferie traditionnelle en mission

Le directeur général de l’Afor, Bamba Cheick Daniel, s’est adressé aux populations sur la nécessité de la réussite des opérations. (DR)
Le directeur général de l’Afor, Bamba Cheick Daniel, s’est adressé aux populations sur la nécessité de la réussite des opérations. (DR)
Le directeur général de l’Afor, Bamba Cheick Daniel, s’est adressé aux populations sur la nécessité de la réussite des opérations. (DR)

Sécurisation foncière rurale dans le Sud-Comoé: Bamba Cheick Daniel met la chefferie traditionnelle en mission

Le 04/03/20 à 13:10
modifié 04/03/20 à 14:00
Le directeur général de l’Agence foncière rurale (Afor) était à Aboisso pour le lancement régional du Projet d’amélioration et de mise en œuvre de la politique foncière rurale (Pamofor).
Les rois et chefs traditionnels du Sud-Comoé devront retrousser les manches pour booster les opérations de sécurisation foncière dans leur région. C’est en tout cas ce que le directeur général de l’Agence foncière rurale (Afor), Bamba Cheick Daniel, leur demande. Il le leur a dit de vive voix, le 28 février 2020, lors du lancement régional du Projet d’amélioration et de mise en œuvre de la politique foncière rurale de Côte d’Ivoire (Pamofor).

Avec insistance et sans langue de bois, il les a solennellement mis en mission à l’effet de régler les litiges et les mésententes entre les villages qui mettent à mal par endroits les opérations de délimitation des territoires des villages.

Ces difficultés, faut-il le noter, ont été mises en lumière, le matin, à la réunion technique, bien avant la rencontre publique. Elles sont essentiellement dues au refus catégorique des opérations et aux litiges entre les villages. D’où les goulots d’étranglement que l’on déplore pour la délimitation des territoires de villages dans le cadre du Projet d’appui à la relance de la filière agricole de Côte d’Ivoire (Parfaci) et la deuxième phase du Programme d’appui au foncier rural (Pafr 2).

En effet, le bilan des activités de sécurisation foncière rurale en cours d’exécution ressort 40 villages délimités et bornés sur 89 villages concernés dans les départements d’Aboisso et de Tiapoum. Soit un taux de réalisation global de 45 %.

Pour que les choses aillent davantage mieux, Bamba Cheick Daniel a invité les chefs des villages mis en cause à trouver des compromis honorables pour le bien de la communauté. Ceux-ci, dans leur ensemble, ont donné l’assurance de travailler dans le sens de lever tous les blocages.

Les populations sont sorties nombreuses pour écouter la délégation de l'Afor. (DR)
Les populations sont sorties nombreuses pour écouter la délégation de l'Afor. (DR)



Le directeur général de l’Afor a aussi demandé aux populations de s’approprier cet autre projet qu’est le Pamofor et d’en garantir le succès.

Comme dans les trois régions ( La Mé, l’Agnéby-Tiassa et Bafing) déjà visitées dans le cadre du Pamofor, les dirigeants de l’Afor se sont fait fort de tout expliquer concernant ce programme. Et c’est le directeur des Opérations techniques, Mathias Koffi, qui s’en est principalement occupé. On retient que 54. 000 certificats fonciers seront délivrés gracieusement aux propriétaires terriens répartis sur l’ensemble des six régions d’intervention du projet et plus de 100 mille contrats agraires seront conclus.

On retient aussi que dans le cadre du Pamofor, les propriétaires de parcelles ne paient rien dans la certification. D’où l’appel du directeur général de l’Afor aux populations du Sud-Comoé à garantir le succès de ce projet dans leur zone. « Car c’est ce que vous en ferez qui décidera ou non la Banque mondiale à l’étendre sur l’ensemble des régions du pays », a-t-il fait savoir.

Le Pamofor est financé sous forme de prêt par la Banque mondiale.

Se sentant interpellées, les autorités locales représentées par le Pr Kadio Alphonse, 4e vice-président du Conseil régional du Sud-Comoé et Bilé Kassi Alphonse, 1er adjoint au maire d’Aboisso, ont assuré la direction générale de l’Afor de leur engagement à faire en sorte que les populations s’approprient les différents programmes de sécurisation foncière.

Le préfet de région a, quant à lui, rappelé aux membres du corps préfectoral le rôle prépondérant qu’ils ont à jouer aux fins d’accompagner l’Afor dans la réussite des opérations. A l’étape du Sud-Comoé, l’on a surtout noté la présence d’une mission de supervision de la Banque mondiale conduite par André Teyssier.



Le 04/03/20 à 13:10
modifié 04/03/20 à 14:00