Sécurisation foncière rurale dans le Sud-Comoé: Bamba Cheick Daniel met la chefferie traditionnelle en mission
Ces difficultés, faut-il le noter, ont été mises en lumière, le matin, à la réunion technique, bien avant la rencontre publique. Elles sont essentiellement dues au refus catégorique des opérations et aux litiges entre les villages. D’où les goulots d’étranglement que l’on déplore pour la délimitation des territoires de villages dans le cadre du Projet d’appui à la relance de la filière agricole de Côte d’Ivoire (Parfaci) et la deuxième phase du Programme d’appui au foncier rural (Pafr 2).
En effet, le bilan des activités de sécurisation foncière rurale en cours d’exécution ressort 40 villages délimités et bornés sur 89 villages concernés dans les départements d’Aboisso et de Tiapoum. Soit un taux de réalisation global de 45 %.
Pour que les choses aillent davantage mieux, Bamba Cheick Daniel a invité les chefs des villages mis en cause à trouver des compromis honorables pour le bien de la communauté. Ceux-ci, dans leur ensemble, ont donné l’assurance de travailler dans le sens de lever tous les blocages.
Le directeur général de l’Afor a aussi demandé aux populations de s’approprier cet autre projet qu’est le Pamofor et d’en garantir le succès.
Comme dans les trois régions ( La Mé, l’Agnéby-Tiassa et Bafing) déjà visitées dans le cadre du Pamofor, les dirigeants de l’Afor se sont fait fort de tout expliquer concernant ce programme. Et c’est le directeur des Opérations techniques, Mathias Koffi, qui s’en est principalement occupé. On retient que 54. 000 certificats fonciers seront délivrés gracieusement aux propriétaires terriens répartis sur l’ensemble des six régions d’intervention du projet et plus de 100 mille contrats agraires seront conclus.
On retient aussi que dans le cadre du Pamofor, les propriétaires de parcelles ne paient rien dans la certification. D’où l’appel du directeur général de l’Afor aux populations du Sud-Comoé à garantir le succès de ce projet dans leur zone. « Car c’est ce que vous en ferez qui décidera ou non la Banque mondiale à l’étendre sur l’ensemble des régions du pays », a-t-il fait savoir.
Le Pamofor est financé sous forme de prêt par la Banque mondiale.
Se sentant interpellées, les autorités locales représentées par le Pr Kadio Alphonse, 4e vice-président du Conseil régional du Sud-Comoé et Bilé Kassi Alphonse, 1er adjoint au maire d’Aboisso, ont assuré la direction générale de l’Afor de leur engagement à faire en sorte que les populations s’approprient les différents programmes de sécurisation foncière.
Le préfet de région a, quant à lui, rappelé aux membres du corps préfectoral le rôle prépondérant qu’ils ont à jouer aux fins d’accompagner l’Afor dans la réussite des opérations. A l’étape du Sud-Comoé, l’on a surtout noté la présence d’une mission de supervision de la Banque mondiale conduite par André Teyssier.