Propriété intellectuelle : Des chefs d’entreprises renforcent leurs capacités
Pour mieux faire passer le message, le thème a été divisé en cinq sous-thèmes. Il s’agit de « La promotion des produits et services industriels, agricoles et artisanaux par la marque et le nom commercial », « Le brevet d’invention, et les dessins et modèles industriels au service de l’entreprise innovante », « Les enjeux de la protection intellectuelle », « La labellisation et la compétitivité des produits sur le marché » et « Le comité national des indications géographiques et des marques collectives et son rôle dans la labellisation des produits ».
Moustapha Bakayoko, conseiller spécial, représentant le président de la Cci-ci, Fama Touré, a expliqué que l’innovation, la créativité et la propriété intellectuelle sont des facteurs d’éclosion de croissance économique, de développement d’affaires et de création d’emploi dans toutes les régions du monde. « Si les pays africains doivent prendre part à la compétition sur le marché global, le développement d’un écosystème d’innovation dynamique appuyé par un système opérationnel de la propriété intellectuelle devient essentiel », a souligné Moustapha Bakayoko.
Pour le représentant de Fama Touré, « c’est à cette condition qu’il sera possible de réussir à inverser la tendance actuelle où l’Afrique importe la plupart de ce qu’elle consomme ». Avant de remercier l’Oipi pour sa franche collaboration. « La Chambre de commerce et d’industrie, en plus d’être partenaire, entend être un acteur majeur de la promotion de l’innovation et de la propriété intellectuelle en Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.
Le directeur général de l’Oipi, Ekra Jacques Claude, a rappelé que sa structure a été créée le 24 février 2005, avec pour missions, entre autres, la protection de tous les titres de propriété intellectuelle ; favoriser les acquisitions technologiques et de combattre le piratage, la contrefaçon et la fraude en matière de propriété intellectuelle. L’Oipi traite également toutes les questions relatives à l’exploitation industrielle des progrès technologiques, au suivi des contrats et accords d’acquisition de technologies.
« Le système de la propriété intellectuelle joue un rôle important dans l’économie des nations. Elle encourage la recherche, l’esprit de créativité, l’innovation technologique, facilite et sécurise l’accès au marché grâce aux droits exclusifs accordés aux titulaires de titres de propriété intellectuelle », a déclaré le directeur général de l’Oipi. Selon lui, c’est au moyen de cet outil que les pays industrialisés ont atteint leur niveau de développement.
« Afin de pénétrer un marché devenu mondial et de plus en plus concurrentiel, les entreprises doivent faire une utilisation efficiente de la propriété intellectuelle par l’enregistrement de leurs innovations et leurs différents actifs de propriété intellectuelle », a exhorté Ekra Jacques Claude. Il a souhaité que ce séminaire soit le début d'une collaboration permanente entre sa structure et la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire.
Le sous-directeur en charge de la documentation et de l’information technique à l’Oipi, Soungouan Kouadio Théodore, qui intervenait sur « la promotion des produits et services industriels, agricoles et artisanaux par la marque et le nom commercial », a expliqué aux participants que la propriété intellectuelle vise à protéger les intérêts d’un entrepreneur. « Une société doit pouvoir se distinguer par son nom afin de mieux se vendre. Si tu fais de la qualité, on te reconnaîtra en tant que faiseur de qualité. Si tu fais de la mauvaise qualité, on te reconnaîtra comme tel », a-t-il déclaré.
A l’en croire, la propriété intellectuelle est faite pour que le commerce soit loyal, la concurrence également. « Il y a des gens qui créent, innovent. Il faut que leurs efforts soient reconnus et protégés », dit-il. C’est pourquoi il lance un appel aux entrepreneurs afin qu’ils protègent leurs titres.