40 ans de l’Opus Dei en Côte d'Ivoire : Une fondation qui veut conduire l’homme au bonheur
La prélature de l’Opus Dei existe en Côte d’Ivoire depuis 40 ans. La célébration de cet évènement aura lieu le 26 septembre prochain à la cathédrale Saint Paul du plateau. L'Opus Dei, selon l’Abbé Abdoulaye Sissoko vicaire régional en Côte d’Ivoire, signifie en latin œuvre de Dieu. « C’est pour conduire beaucoup de personnes au bonheur que Dieu a inspiré à José Maria, un saint de l’Église catholique de fonder l’Opus Dei le 02 octobre 1928 ».
En rappelant que tous les hommes sont appelés à être saints dans la vie ordinaire, dans le cadre de l’exercice de leur profession, en famille, etc. La sainteté, étant le bonheur le plus parfait que l’homme peut atteindre. « Voilà ceux à quoi s’investit l’Opus Dei depuis 40 ans. Donner des moyens aux chrétiens ordinaires qui le souhaitent de marcher selon la loi du Seigneur. La personne qui a foi en Dieu atteint dans le don de soi le vrai bonheur. D’où les mots du psalmiste : seront heureux ceux qui marchent dans la loi du Seigneur ».
Ainsi donc, afin d’aider les fidèles à atteindre ce bonheur, l’Opus Dei propose des formations, mais également la prière, les sacrements de l’Église, et le travail. En tenant compte de la parole du Christ qui dit dans l’évangile, « si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux ».
Pour le prêtre, marcher selon la loi de Dieu, c’est accepter la loi de l’amour, qui dépasse la stricte justice et accomplissement des pharisiens. Il soutient par ailleurs que le Christ donne l’exemple en mettant en évidence ce qui ne doit plus se voir dans la vie du chrétien.
« Le chrétien ne doit plus uniquement ne pas tuer. Mais, il ne doit même plus se mettre en colère, ni insulter, ni traiter quelqu’un de fou. Il doit être capable de pardonner et de se réconcilier quand il a été offensé. Il ne doit plus seulement commettre l’adultère. Mais, il ne doit même pas désirer dans son cœur, une femme qui n’est pas la sienne, où un homme qui n’est pas le sien ».
Afficher un seul visage
L’abbé souligne encore qu’aspirer au bonheur que le Christ propose devrait se voir dans la vie des chrétiens. Comme l’exprimait José Maria le fondateur de l’Opus Dei dans le deuxième point de son ouvrage chemin. « Dieu veut que ton comportement et tes conversations fussent tel qu’on puisse dire en t’écoutant et en te voyant parler, voilà quelqu’un qui vit la vie du Christ » ; a-t-il dit, avant d’interroger : « Sommes-nous des chrétiens cohérents, affichant un seul visage en toute circonstance. Avons-nous plusieurs visages ? Un visage d’ange parce que nous sommes à la messe à saint Jacques, et un autre visage de lion ou de panthère à la maison. Un autre de requin au travail et un autre de singe au maquis », a lancé le l’Abbé Sissoko, en indiquant qu’avec plusieurs visages, on ne peut pas être serein, ni heureux.
Car le bonheur que propose le Christ, invite à un choix radical, dont parle Ben Sirac le sage dans la première lecture. « Si tu le veux, tu peux observer les commandements, cela dépend de ton choix d’être fidèle. Le Seigneur a mis devant toi l’eau et le feu, étend la main vers ce que tu préfères. La vie ou la mort sont proposés aux hommes, l’une ou l’autre leur est donné selon leur choix », a-t-il dit.
En indiquant que le Christ insiste pour que les chrétiens soient des personnes loyales, cohérentes. « Quand il nous dit dans l’évangile, que votre parole soit oui, si c’est oui, et non si c’est non, ce qui est en plus viens du mauvais. C’est là le chemin du vrai bonheur et de la sainteté », a-t-il souligné, et qui n’est selon lui pas compatible avec cette phrase ivoirienne, « diabolique », qui dit : « c’est non qui envoie palabre ».
Être chrétien, implique à dire non à certaines choses pour dire oui au Christ, et au véritable bonheur, qu’est la sainteté. Et si cela est nécessaire, d’arracher et de jeter l’œil qui empêche d’atteindre cet objectif.