Lutte contre les faux médicaments : Duncan inaugure la 6e unité de production pharmaceutique en Côte d’Ivoire
Au cours de la cérémonie, le vice-Président s’est réjoui du démarrage effectif des activités de cette usine pharmaceutique moins d’une année après l’ouverture d’une première unité de production de médicaments, ici même, à savoir Pharmanova. « L’entrée en exploitation de ces usines est une excellente nouvelle, car elle permettra d’accroître la capacité de production pharmaceutique nationale, réduisant ainsi corrélativement notre dépendance de l’extérieur en matière d’approvisionnement en médicaments, surtout de première nécessité », a-t-il affirmé.
Pour Daniel Kablan Duncan, l’installation d’usines de production de produits pharmaceutiques sur le territoire ivoirien constitue un enjeu stratégique majeur, en particulier lorsque survient une épidémie ou une pandémie. « En effet, la survenance des crises du Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) en2003, du Syndrome respiratoire du Moyen-Orient-Coronavirus apparu en 2012 ou de la maladie à Coronavirus 2019 ou Covid-19 actuellement, met en évidence la grande polarisation de la production de médicaments et équipements sanitaires, au niveau mondial.
En particulier, l’épidémie du Coronavirus 2019 fait réaliser au reste du monde l’extrême concentration des chaînes de production en Asie, ce qui semble rendre indispensable la nécessité d’un meilleur équilibre de la mondialisation dans ce secteur », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter : « Même si certains pays émergents ont réussi à s’imposer comme producteurs, l’accès au médicament reste marqué par une très forte inégalité Nord-Sud. Dans ce contexte, la Côte d’Ivoire peut se féliciter de la création d’un pôle de production pharmaceutique de qualité sur son territoire, et particulièrement à la Zone Franche de Grand-Bassam, pour satisfaire progressivement ses besoins propres, mais également ceux de la sous-région ouest- africaine ».
Le vice-Président a aussi noté que cette société dont la construction a nécessité un investissement de 10 millions d’euros, soit environ 6,6 milliards de FCfa, avec un important volet de transfert de technologie, fournira 125 emplois directs et 50 emplois indirects. « En outre, a-t-il poursuivi, cette unité produira 50 médicaments essentiels, de qualité, à faible coût et garantira la disponibilité de stocks ». Il a, par ailleurs, salué et félicité l’institution « Proparco », partenaire financier d’Africure, représenté à la cérémonie par Mme Fatoumata Sissoko-Sy, son directeur régional Afrique de l’Ouest, pour son soutien ayant permis la réalisation de cet important investissement.
Aka Aouélé : « La santé en Côte d’Ivoire est bien en marche ».
Pour sa part, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Eugène Aka Aouélé, a souligné qu’avec la construction de cette unité, la santé en Côte d’Ivoire est bien en marche. « A l’heure de la Couverture maladie universelle, l’objectif final est de permettre l’accès de toute la population aux médicaments essentiels de qualité. Cette usine fournira en outre des emplois directs et indirects. Ce sera une véritable autosuffisance pharmaceutique pour la Côte d’Ivoire », s’est-il réjoui. Ajoutant que l’augmentation de la production locale permettra, entre autres, de réduire les coûts des médicaments, et par voie de conséquence, de lutter contre les marchés parallèles, et d’éradiquer le phénomène des faux médicaments, et les marchés de médicaments de la rue.
Pour lui, le groupe « Africure » donne ainsi l’opportunité à la Côte d’Ivoire d’aborder une autre étape de son développement sanitaire. « La prise en charge de nos patients sera désormais basée sur une réelle adéquation entre les médicaments existantes et les pathologies courantes en matière de santé publique ».
Le Pdg de la société a, quant à lui, affirmé qu’il est particulièrement fier de cette usine, car elle est la plus récente et la plus grande de toutes les unités de la société « Africure » dans le monde. « Nous allons poursuivre nos investissements en Côte d’Ivoire » , a-t-il promis