Coronavirus : Le Chu de Cocody se prépare

Dr Méité Djoussoufou, directeur général du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Cocody. (Julien Monsan)
Dr Méité Djoussoufou, directeur général du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Cocody. (Julien Monsan)
Dr Méité Djoussoufou, directeur général du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Cocody. (Julien Monsan)

Coronavirus : Le Chu de Cocody se prépare

Le 19/03/20 à 10:47
modifié 19/03/20 à 12:07
Dans les tout prochains jours, le dispositif de lutte contre le Coronavirus sera perceptible dès l’entrée du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Cocody, à savoir le lavage des mains, les gels hydro-alcooliques ou les solutions, le port des masques et même le filtrage des accompagnants des malades.

Le directeur général de cette structure de référence, Dr Méité Djoussoufou, a insisté sur le caractère vital de ces mesures, hier à son bureau, afin de rassurer patients, parents et collaborateurs. « Nous avons identifié aux Urgences une salle d’isolement dans laquelle le malade sera gardé. Un prélèvement est d’abord fait pour réaliser des tests. Lorsqu’ils sont négatifs, nous continuons la prise en charge. Par contre, si ces résultats sont positifs, le malade est transféré au Service des maladies infectieuses du Chu de Treichville (Smit) pour sa prise en charge. Tout ceci se fait en lien avec l’Inhp et la cellule nationale de crise », dit-il.

Un système de tri des malades sera installé à l'entrée des urgences et des consultations externes. (Julien Monsan)
Un système de tri des malades sera installé à l'entrée des urgences et des consultations externes. (Julien Monsan)



Le Chu de Cocody a enregistré, selon le premier responsable, deux cas suspects. Le directeur général est revenu sur les symptômes de cette maladie grave, à savoir la fièvre, la toux, les maux de gorge, les céphalées, le rhume et les éternuements, etc. Un système de tri sera installé, selon lui, à l’entrée des consultations externes, afin de relever la température des malades avec un thermomètre à infrarouge, avant que ceux-ci arrivent aux médecins. Après quoi, ils rempliront des fiches de renseignement.

La lutte contre cette maladie des temps nouveaux s’appuie notamment, selon lui, sur la mise en place d’une stratégie basée sur la création d’une cellule de crise locale et de la désignation d’un point focal (chargée de donner des alertes), la formation du personnel, la conception d’un guide de bonnes pratiques. En cours d’élaboration, il sera diffusé et distribué à tous les agents. En ce qui concerne la population qui gravite autour des malades, des messages de sensibilisation leur seront communiqués en langues locales, pour les dissuader de séjourner dans le milieu hospitalier.

Pour l’heure, comme à leur habitude, ceux-ci devisent par petits groupes sous les arbres dans la cour, ou sur les bancs du service des urgences. D’autres, dans un ballet incessant, vont et viennent de part et d’autre de l’hôpital. Parmi eux, on peut en percevoir qui portent des masques.

Chef de service des urgences groupées, Pr Horo Kignelman, est plutôt préoccupé par l’organisation de sa structure dans l’éventualité d’une grande sollicitation. Il a sous sa responsabilité 150 agents médicaux. La salle d’isolement est prête. Il ne reste plus que les badges, la salle de tri et la distribution au personnel des équipements.



Le 19/03/20 à 10:47
modifié 19/03/20 à 12:07